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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
CHAPITRE XI. Don Juan ou le Festin de pierre, Comédie en prose & en
nd qu’il est l’Ecuyer d’Elvire, jeune personne de qualité séduite par Don Juan au moment où elle alloit entrer dans un couvent ;
ui reprocher sa perfidie. Sganarelle prévoit qu’elle sera mal reçue : Don Juan le confirme dans cette opinion, en lui peignant l
ns le précipice ; lui demande si elle a perdu son cœur pour toujours. Don Juan lui avoue qu’il la fuira sans cesse, pour ne plus
ion céleste. Sganarelle espere que son maître aura quelques remords ; Don Juan lui prouve le contraire, en sortant pour préparer
II. Pierrot raconte à Charlotte son accordée, qu’il a rétiré de l’eau Don Juan & son valet. Don Juan n’a pu enlever la fianc
lotte son accordée, qu’il a rétiré de l’eau Don Juan & son valet. Don Juan n’a pu enlever la fiancée, parcequ’un coup de ven
lie, & lui promet de l’épouser. Il l’embrasse ; Pierrot se fâche. Don Juan le bat, & le récompense ainsi de lui avoir sa
de lui avoir sauvé la vie. Mathurine arrive ; elle est fâchée de voir Don Juan avec Charlotte. Elles veulent le faire expliquer
que son maître est un fourbe, & qu’il ne faut pas se fier à lui. Don Juan reparoît : Sganarelle le voit, & change bien
anarelle le voit, & change bien vîte de langage. La Ramée avertit Don Juan que deux Cavaliers le cherchent pour lui faire un
ire, & lui conseille de chercher un autre déguisement. Acte III. Don Juan paroît en habit de campagne ; Sganarelle avec une
tant après, Don Alonse, second frere d’Elvire, paroît & reconnoît Don Juan pour le séducteur de leur sœur : il veut fondre s
ondre sur lui. Don Carlos l’arrête, en lui disant qu’il doit la vie à Don Juan  ; qu’il veut s’acquitter de cette obligation, en
droit de ne pas lui faire quartier s’il n’épouse pas bientôt Elvire. Don Juan rit de ses menaces. Il apperçoit le tombeau d’un
V. Sganarelle est toujours effrayé par le coup de tête de la Statue : Don Juan prétend qu’ils ont été trompés par un faux jour.
réancier n’a ni le temps ni le courage de demander ce qui lui est dû. Don Juan n’esquive pas aussi heureusement une vive réprima
p; lui propose de passer quelques jours avec lui. Elle sort indignée. Don Juan se met à table avec son valet. On frappe ; la Sta
table avec son valet. On frappe ; la Statue paroît, s’assied, invite Don Juan pour le lendemain. Don Juan promet de se rendre à
appe ; la Statue paroît, s’assied, invite Don Juan pour le lendemain. Don Juan promet de se rendre à l’invitation avec Sganarell
elle ; celui-ci, qui meurt de peur, jure de n’en rien faire. Acte V. Don Juan feint de s’être converti : son pere en est enchan
salut dans l’état du mariage. Le spectre d’une femme voilée paroît : Don Juan veut le faire parler. Le Temps, armé d’une faulx,
e Temps, armé d’une faulx, lui succede. Enfin, la Statue vient sommer Don Juan de tenir sa parole. Le tonnerre tombe sur lui ave
e Isabelle a donné un rendez-vous dans son appartement au Duc Octave. Don Juan en est instruit, & va dans l’obscurité prendr
Elle appelle la garde. Le Roi accourt au bruit. Il demande qui va là. Don Juan répond en plaisantant, que c’est un homme avec un
e d’arrêter l’homme & la femme qui profanent son palais. Il sort. Don Juan se fait connoître à Don Pedre pour son neveu, lui
débattent entre les flots de la mer, & qui demandent du secours. Don Juan & son valet Catalinon sont jettés sur le bord
mer. Le maître a perdu connoissance : le valet, plus robuste, confie Don Juan à la jeune fille, & court vers quelques caban
ues cabanes voisines, pour demander de quoi faire revenir son patron. Don Juan , en reprenant connoissance, se trouve entre les b
ser. Catalinon conduit deux pêcheurs qui se font un plaisir d’emmener Don Juan chez eux pour le régaler.   Le Lecteur s’est appe
mp; en reconnoissance il lui promet de marier sa fille Dona Anna avec Don Juan . Ils sortent. Don Juan & son valet s’emparent
l lui promet de marier sa fille Dona Anna avec Don Juan. Ils sortent. Don Juan & son valet s’emparent de la scene. Catalinon
u’il a de séduire Tisbéa, & de manquer aux loix de l’hospitalité. Don Juan s’excuse sur l’exemple d’Enée avec Didon. Tisbéa
té. Don Juan s’excuse sur l’exemple d’Enée avec Didon. Tisbéa paroît. Don Juan emploie les serments les plus forts pour lui pers
usiciens. Ils appellent Tisbéa pour la faire danser. Ils ignorent que Don Juan les a prévenus, sur-tout Anfriso, qui est amoureu
nt des amants. Elle prie tous les pêcheurs de courir après le traître Don Juan qui a joui d’elle en lui promettant de l’épouser.
ar les yeux, à ce qu’elle dit elle-même. Seconde Journée. Le pere de Don Juan a reçu des lettres qui lui apprennent l’affront f
e, & lui offre la main de cette même Dona Anna, qu’il destinoit à Don Juan . Le Duc se félicite avec son valet de son bonheur
Juan. Le Duc se félicite avec son valet de son bonheur. Le Duc & Don Juan se reconnoissent. Ils s’applaudissent mutuellemen
ouvés. Le Marquis de la Mota, digne d’être un Marquis François, joint Don Juan  ; dit du mal de plusieurs femmes dont il a été bi
t par lui faire confidence de l’amour que Dona Anna ressent pour lui. Don Juan ordonne à son valet de suivre le Marquis, pour vo
apparemment où loge Dona Anna. Une duegne a vu d’une fenêtre grillée Don Juan avec le Marquis ; elle le croit son grand ami, lu
ttre à travers les barreaux, & le prie de la remettre au Marquis. Don Juan jure de le faire avec exactitude, & se promet
. Mon amour t’abandonne le soin de tout. Adieu ». Catalinon annonce à Don Juan que le Marquis approche. Don Juan dit à son valet
tout. Adieu ». Catalinon annonce à Don Juan que le Marquis approche. Don Juan dit à son valet qu’une bonne fortune l’attend. Ce
ut lui faire des réprimandes, mais il est bientôt obligé de se taire. Don Juan se garde bien de montrer au Marquis la lettre qu’
hanger de manteau. Don Diego fait une mercuriale très vive à son fils Don Juan , qui s’en moque. Don Diego irrité l’abandonne au
e. Don Diego irrité l’abandonne au courroux du Ciel, & se retire. Don Juan tourne en ridicule les vieillards qui pleurent, q
dérangé par un brave qui fait sentinelle au bout de la rue ; il prie Don Juan d’aller reconnoître le terrein, & lui prête s
p; représente l’appartement de Dona Anna. Elle paroît aux prises avec Don Juan , lui dit qu’il est un imposteur, qu’il n’est pas
Don Juan, lui dit qu’il est un imposteur, qu’il n’est pas le Marquis. Don Juan lui jure le contraire. Don Gonzalo entend les cri
as la bonté de tuer le meurtrier de son honneur. Le pere est furieux. Don Juan lui commande de le laisser sortir. Le vieillard l
vieillard lui répond qu’il ne passera que par la pointe de son épée. Don Juan se bat, lui donne un coup mortel, & prend la
Le Marquis revient avec ses musiciens : il est surpris de ne pas voir Don Juan . Don Juan accourt, remet au Marquis son manteau,
revient avec ses musiciens : il est surpris de ne pas voir Don Juan. Don Juan accourt, remet au Marquis son manteau, & fuit
manteau, & fuit. Le Marquis ne sait à quoi attribuer la fuite de Don Juan . Il entend du bruit ; il apperçoit quantité de fl
t quantité de flambeaux : il va voir ce que c’est. Don Diego, pere de Don Juan , vient, suivi de la garde, & arrête le Marqui
pêtre & à des bergers qui dansent & qui chantent. Le valet de Don Juan se mêle parmi les gens de la noce. Don Juan vient
qui chantent. Le valet de Don Juan se mêle parmi les gens de la noce. Don Juan vient, voit la mariée, la trouve à son gré, s’ass
roisieme Journée. Le marié, qui se nomme Patricio, est très jaloux de Don Juan . Il peint sa jalousie dans un monologue. Don Juan
est très jaloux de Don Juan. Il peint sa jalousie dans un monologue. Don Juan appelle Patricio, lui dit en confidence qu’il con
a souvent joui d’elle. Patricio le croit, & cesse d’y prétendre. Don Juan s’applaudit d’avoir alarmé Patricio, & rit de
e l’exhorte à se déshabiller en attendant. Aminta se plaint de ce que Don Juan donne de la jalousie à son mari & rend triste
an donne de la jalousie à son mari & rend triste ce qu’elle aime. Don Juan entre dans la chambre de la mariée, qui n’est pas
la chambre de la mariée, qui n’est pas peu surprise, & se fâche. Don Juan lui dit que son mari la méprise, & qu’il lui
er que s’il n’accomplit point sa parole, il veut être maudit de Dieu. Don Juan ne se fait point prier ; & veut, dit-il ; êtr
amp; la voici sur la scene. Tisbéa, cette petite fille de pêcheur que Don Juan a séduite, court aussi après lui. Les deux infort
minta. On voit le mausolée de Gonzalo : sa Statue est sur le tombeau. Don Juan l’invite à souper ; elle accepte. Le théâtre repr
nvite à souper ; elle accepte. Le théâtre représente l’appartement de Don Juan  : ses domestiques mettent le couvert. Don Juan ar
sente l’appartement de Don Juan : ses domestiques mettent le couvert. Don Juan arrive. Il force Catalinon à se mettre à table. O
oit plus brave ; il va à la porte, & se laisse tomber de frayeur. Don Juan met l’épée à la main, & s’avance vers la port
amp; s’avance vers la porte. La Statue paroît & s’assied à table. Don Juan veut que Catalinon reprenne sa place. Il s’excuse
e. On la régale de quelques couplets. On leve le couvert. Elle invite Don Juan à souper dans sa chapelle, & se retire. Don J
ert. Elle invite Don Juan à souper dans sa chapelle, & se retire. Don Juan veut l’éclairer ; elle lui répond qu’elle n’en a
qu’elle n’en a pas besoin, parceque son ame est en grace devant Dieu. Don Juan avoue qu’il a peur ; mais il promet d’être fidele
sortir Isabelle du couvent où elle s’est retirée. Il veut la marier à Don Juan . Le Duc vient demander au Roi la permission de se
Le Duc vient demander au Roi la permission de se couper la gorge avec Don Juan  ; le Roi la lui refuse, & sort avec sa Cour.
n ; le Roi la lui refuse, & sort avec sa Cour. Aminta court après Don Juan , qui a promis de l’épouser. Don Juan va souper av
avec sa Cour. Aminta court après Don Juan, qui a promis de l’épouser. Don Juan va souper avec la Statue ; il ordonne à Catalinon
c deux lutins qui servent à table. On soupe ensuite. Le mort embrasse Don Juan  : il crie qu’il brûle. Il demande un Prêtre, afin
cevoir l’absolution : la Statue lui répond qu’il s’y prend trop tard. Don Juan tombe mort. Le tombeau, la chapelle, l’église, to
it. Le Roi reparoît avec sa Cour. Patricio lui demande justice contre Don Juan qui lui a ravi sa femme. Tisbéa & Silvia dema
sa femme. Tisbéa & Silvia demandent aussi raison de l’affront que Don Juan leur a fait en les déshonorant. Aminta vient se j
les déshonorant. Aminta vient se joindre aux autres malheureuses que Don Juan a trompées. Le Marquis prouve qu’il est innocent
Le Marquis prouve qu’il est innocent de la mort de Gonzalo, & que Don Juan l’a tué. Catalinon accourt & raconte au Roi t
que nous avons vu en action, c’est-à-dire, la façon dont le scélérat Don Juan a plusieurs fois outragé la Statue, & la mani
agé la Statue, & la maniere dont elle s’est vengée. Il ajoute que Don Juan , avant de mourir, a confessé n’avoir pas eu le te
, l’épouse. Le Duc Octave prend Isabelle comme si elle étoit veuve de Don Juan . Le Roi loue le Ciel, qui a puni le criminel Don
étoit veuve de Don Juan. Le Roi loue le Ciel, qui a puni le criminel Don Juan . Il ordonne que le tombeau de Gonzalo soit transp
rder sa demande : mais le Duc ne profite pas de la permission ; c’est Don Juan qui, à la faveur de l’obscurité, s’introduit dans
rée, crie. Don Pedre vient avec une bougie : sa fille prend la fuite. Don Juan éteint la lumiere. Don Pedre étonné menace, &
dre étonné menace, & finit par prier son adversaire de se nommer. Don Juan lui avoue la faute que l’amour lui a fait commett
ce grand arbre, & qu’il lui fît une fente, ah ! quelle fente » ! Don Juan arrive. Lazzis de peur d’Arlequin, qui laisse tom
is de peur d’Arlequin, qui laisse tomber sa lanterne : elle s’éteint. Don Juan met l’épée à la main : Arlequin tient la sienne d
in : Arlequin tient la sienne droite, après s’être couché sur le dos. Don Juan la rencontre toujours, sans pouvoir atteindre son
résente la mer ; elle paroît agitée par une tempête.) Arlequin & Don Juan luttent contre les flots. La fille d’un pêcheur l
La fille d’un pêcheur les voit, a pitié d’eux, leur donne du secours. Don Juan est à demi mort ; Arlequin est moins fatigué, par
réjouissance. Il ajoute qu’il a bu assez d’eau, & demande du vin. Don Juan revient à lui ; il trouve la petite fille qui l’a
comme il faut le croire, il tentera, je crois, de séduire Proserpine. Don Juan revient, & veut partir : la petite fille veut
e veut être du voyage, & lui rappelle les serments qu’il a faits. Don Juan lui dit qu’il lui a promis de la prendre pour sa
r, qui est charmé de cette alliance, & qui en remercie le Prince. Don Juan est aussi arrivé en Castille avec Arlequin. Celui
rands compliments. D’un autre côté, le Duc fait part de son bonheur à Don Juan , lui dit qu’il est sur le point d’épouser Dona An
nheur à Don Juan, lui dit qu’il est sur le point d’épouser Dona Anna. Don Juan est jaloux de la félicité de son ami. Arlequin bl
nd un page de Dona Anna demande le Duc pour lui remettre une lettre : Don Juan se nomme effrontément le Duc Octave, prend la let
s’introduit chez Dona Anna. On entend dans la maison un grand bruit. Don Juan fuit l’épée à la main : le Commandeur le poursuit
e Commandeur le poursuit : ils se battent ; le Commandeur tombe mort. Don Juan prend la fuite. Dona Anna arrive avec des flambea
outient qu’il l’avoit vu, & ne parloit ainsi que pour plaisanter. Don Juan sort. Arlequin regrette les dix mille écus. Il re
tenté de gagner de l’argent à ce prix. Acte V. On voit un mausolée. Don Juan reconnoît la Statue du Commandeur : il oblige Arl
a tête. Arlequin a peur : il fait de grands raisonnements sur l’ame : Don Juan lui répond des impiétés. Ils se retirent. Le Duc
t le meurtrier du Commandeur. La scene fait voir la salle à manger de Don Juan  : plusieurs domestiques préparent le couvert &
Don Juan : plusieurs domestiques préparent le couvert & servent. Don Juan oblige Arlequin de se mettre à table : il obéit.
rrivée de la Statue. Elle vient prendre un couvert, invite à son tour Don Juan . Lazzis de peur d’Arlequin. Le théâtre représente
peur d’Arlequin. Le théâtre représente une place. On a découvert que Don Juan est le meurtrier du Commandeur. Le Roi donne des
u’il soit arrêté mort ou vif. On vient demander justice au Roi contre Don Juan qui a séduit une bergere en lui promettant de l’é
tre Don Juan qui a séduit une bergere en lui promettant de l’épouser. Don Juan se prépare à fuir dans un autre pays, quand il ap
voisins.   Les Auteurs d’Italie & d’Espagne ne font pas déguiser Don Juan & son valet comme Moliere ; mais il avoit pri
à son balcon. Lorsqu’elle est sortie, paroissent Don Alvaros pere de Don Juan , & Philippin valet de ce dernier. Don Alvaros
on fils : il est interrompu par les mauvaises bouffonneries du valet. Don Juan paroît : il est fâché de rencontrer son pere &
init par les imprécations du bon-homme. A l’ouverture du second acte, Don Juan enleve Amarille. Don Pedre venant à son secours e
hilippe tâche de consoler Amarille. Ils prennent des mesures pour que Don Juan n’échappe point. Celui-ci, craignant d’être recon
is ce morceau de courage ? Dans la premiere scene du troisieme acte, Don Juan force un pauvre pélerin à lui donner ses habits,
is, Céphise, Violante, Marcelle, Amarante, Bélise. . . . . . . . . . Don Juan revient, voit un tombeau, reconnoît la Statue de
& file une scene très longue, en y débitant une ennuyeuse morale, Don Juan beaucoup d’impertinences, & Philippin de fade
n. L’Ombre invite les deux convives à venir souper dans son tombeau : Don Juan promet, s’amuse en attendant à prendre de force u
s. Cette piece est terminée par un coup de tonnerre qui met en poudre Don Juan .   En 1669 Dorimon, comédien de Mademoiselle, rég
ages sont païens. Il retranche une partie des événements de la vie de Don Juan , & les jette dans l’avant-scene ou dans les e
r les scenes de Don Félix & de Don Lope, camarades de débauche de Don Juan . Ils périssent à table en sa présence, & vien
le fait servir à filer une petite intrigue entre une jeune fille que Don Juan veut séduire, & une tante que Sganarelle amus
cider. ACTE V. Scene VIII. D’abord après la belle scene dans laquelle Don Juan déclare qu’il a feint de se convertir pour se liv
time publique, Don Carlos, frere d’Elvire, le rencontre. Don Carlos. Don Juan je vous trouve à propos, & suis bien aise de
mp; pour voir publiquement confirmer à ma sœur le nom de votre femme. Don Juan , d’un ton hypocrite. Hélas ! je voudrois bien de
s où m’a porté le feu d’une aveugle jeunesse. Don Carlos. Ce dessein, Don Juan , ne choque pas ce que je dis ; & la compagnie
bien s’accommoder avec les louables pensées que le Ciel vous inspire. Don Juan . Hélas ! point du tout. C’est un dessein que votr
de notre famille, & notre honneur demande qu’elle vive avec vous. Don Juan . Je vous assure que cela ne se peut. J’en avois,
lle assurément je ne ferois point mon salut. Don Carlos. Croyez-vous, Don Juan , nous éblouir par ces belles excuses ? Don Juan.
Carlos. Croyez-vous, Don Juan, nous éblouir par ces belles excuses ? Don Juan . J’obéis à la voix du Ciel. Don Carlos. Quoi ! vo
n Carlos. Quoi ! vous voulez que je me paie d’un semblable discours ? Don Juan . C’est le Ciel qui le veut ainsi. Don Carlos. Vou
Vous aurez fait sortir ma sœur d’un couvent pour la laisser ensuite ! Don Juan . Le Ciel l’ordonne de la sorte. Don Carlos. Nous
la sorte. Don Carlos. Nous souffrirons cette tache en notre famille ! Don Juan . Prenez-vous-en au Ciel. Don Carlos. Hé quoi ! to
uan. Prenez-vous-en au Ciel. Don Carlos. Hé quoi ! toujours le Ciel ! Don Juan . Le Ciel le souhaite comme cela. Don Carlos. Il s
el ! Don Juan. Le Ciel le souhaite comme cela. Don Carlos. Il suffit, Don Juan , je vous entends. Ce n’est pas ici que je veux vo
ne le souffre pas ; mais avant qu’il soit peu je saurai vous trouver. Don Juan . Vous ferez ce que vous voudrez. Vous savez que j
uve d’autant plus sublime, qu’elle peint bien le fond du caractere de Don Juan , qu’elle est revêtue du vernis hypocrite qu’il s’
t traité le sujet dont il est question, aient fait mettre le valet de Don Juan à table avec son maître, sans adoucir l’invraisem
it bien souper parcequ’il a un rendez-vous avec une veuve très jolie. Don Juan prend feu là-dessus, est fort tenté de la jeune v
r à lui être favorable. Arlequin répond sans perdre un coup de dent. Don Juan . De quelle taille est cette jeune veuve ? Arlequi
Don Juan. De quelle taille est cette jeune veuve ? Arlequin. Courte. Don Juan . Comment se nomme-t-elle ? Arlequin. Anne. Don Ju
Arlequin. Courte. Don Juan. Comment se nomme-t-elle ? Arlequin. Anne. Don Juan . A-t-elle pere & mere ? Arlequin. Oui. Don Ju
? Arlequin. Anne. Don Juan. A-t-elle pere & mere ? Arlequin. Oui. Don Juan . Tu dis qu’elle t’aime ? Arlequin. Fort. Don Juan
re ? Arlequin. Oui. Don Juan. Tu dis qu’elle t’aime ? Arlequin. Fort. Don Juan . Combien a-t-elle d’années ? Arlequin. Vingt. Don
rlequin. Fort. Don Juan. Combien a-t-elle d’années ? Arlequin. Vingt. Don Juan . En quel endroit la verrons-nous ? Arlequin, en s
e. L’endroit que vous me demandez là me feroit perdre six bouchées. Don Juan lui demande des nouvelles de la Signora Lizetta,
la Signora Lizetta, pour l’empêcher de manger en le faisant parler. Don Juan . Comment se porte-t-elle ? Arlequin. J’ai été che
orte-t-elle ? Arlequin. J’ai été chez elle & ne l’ai pas trouvée. Don Juan . Tu mens. Arlequin. Si cela n’est pas vrai, que c
Arlequin. Si cela n’est pas vrai, que ce morceau puisse m’étrangler ! Don Juan . Et la suivante ? Arlequin. Elle étoit sortie aus
ngler ! Don Juan. Et la suivante ? Arlequin. Elle étoit sortie aussi. Don Juan . Cela est faux. Arlequin. Si je vous en impose, q
x. Arlequin. Si je vous en impose, que ce morceau me serve de poison. Don Juan . Arrête, ne jure plus, j’aime mieux t’en croire s
Carino, elle qui s’est toujours moquée de l’amour des autres bergers. Don Juan paroît presque nu. Des voleurs l’ont attaqué, &am
l’ont déshabillé. Elisa lui offre le secours dont elle sera capable. Don Juan la trouve jolie, lui promet de l’épouser ; elle l
ssance l’oblige à déclarer à son libérateur qu’elle est à la suite de Don Juan , un scélérat qui l’a séduite à Naples, & qui
. Il se cache, parcequ’il voit venir Elisa avec un autre homme. C’est Don Juan vêtu en berger. Elisa lui dit les choses les plus
avagante, qui ne sait ce qu’elle veut. Don Alphonse vient reprocher à Don Juan sa perfidie pour une beauté qui l’a suivi, déguis
suivi, déguisée en homme, & l’exhorte à rentrer dans son devoir. Don Juan soutient que la femme déguisée est une aventurier
s, & la fait encore passer pour folle. Elisa impatiente de rechef Don Juan , en le pressant de lui tenir la parole qu’il lui
ient & l’exhorte à ne pas se fier à une infidelle qui l’a trompé. Don Juan feint de se vaincre, & cede Elisa à Carino, q
l’appartement du Commandeur, qui est à table avec sa fille Anna & Don Juan .) Don Juan affecte de lorgner Dona Anna ; elle n
t du Commandeur, qui est à table avec sa fille Anna & Don Juan.) Don Juan affecte de lorgner Dona Anna ; elle n’y est pas i
insensible. Un page annonce au Commandeur qu’on le demande : il fort. Don Juan profite de l’absence du pere pour faire une décla
on à la fille. Elle lui dit d’obtenir l’agrément du Commandeur ; mais Don Juan , plus pressé, veut l’épouser tout de suite : elle
i elle ne se rend pas : elle crie. Le pere accourt l’épée à la main ; Don Juan le tue, & prend la fuite. Desespoir d’Anna ;
on Alphonse. Le Duc Octave ordonne qu’on instruise le Roi du crime de Don Juan , & qu’on courre après lui. Acte V. (La scene
olées, entre lesquels paroît la Statue du Commandeur.) Elisa offre à Don Juan de le faire évader, s’il veut l’épouser : deux ga
main ; ils se battent de rechef. Alphonse vient avec la garde, arrête Don Juan  : Elisa sort. Don Juan se voyant pris fait un dis
e rechef. Alphonse vient avec la garde, arrête Don Juan : Elisa sort. Don Juan se voyant pris fait un discours très pathétique à
sable. Dona Anna paroît vêtue de noir, pour aller demander vengeance. Don Juan lui exagere son amour, & parvient à la fléchi
& foible par conséquent. Don Alphonse doit solliciter la grace de Don Juan , quand on apporte une lettre, dans laquelle le Ro
laquelle le Roi de Naples demande qu’on lui renvoie un scélérat nommé Don Juan , qui a séduit Dona Isabella, & qui est cause
sa malheureuse victime court après lui, déguisée en homme. Le sort de Don Juan change tout-à-fait. Le supplice l’attend de tous
est à la tête de cette piece, annonce que M. Goldoni a fait foudroyer Don Juan , à l’exemple de Moliere. Le Poëte italien n’a-t-i
cond avoit été mal traduit. 26. Quelques Arlequins disent, en voyant Don Juan entre les bras de la belle pêcheuse : « Si je ret
2 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
ne possédons pas le scénario primitif, alors que le rôle du valet de Don Juan était rempli par Trivelin. Celui qui nous est par
ominique avait déjà succédé à Trivelin dans le personnage du valet de Don Juan . Trois ou quatre imitations françaises s’étaient
me s’ouvre par un entretien que le roi veut bien accorder au valet de Don Juan  : Sa Majesté paraît choquée du libertinage de ce
me l’éloge du tabac, figurant au début de la pièce de Molière, arrive Don Juan . Arlequin, tremblant de peur, laisse tomber sa la
blant de peur, laisse tomber sa lanterne : elle s’éteint. À ce bruit. Don Juan met l’épée à la main ; Arlequin se couche à terre
aisir. Arlequin abandonne enfin son épée, en disant : “Je suis mort”, Don Juan , qui le reconnaît, fâché de l’avoir blessé, lui d
, lui demande s’il est véritablement défunt. “Si vous êtes réellement Don Juan , je suis encore en vie ; sinon, je suis bien trép
alon, son affidé, qui parlent de leurs affaires. Tandis que le duc et Don Juan font un échange de compliments et de civilités, A
 ; il doit se rendre auprès d’elle pendant la nuit. À cette nouvelle, Don Juan lui propose de troquer leurs manteaux pour aller
nt. Arlequin en fait de même avec Pantalon. Resté seul avec Arlequin, Don Juan lui dit qu’il n’a pris le manteau d’Ottavio que p
pposer à ce dessein, et représente combien le ciel en serait offensé. Don Juan ne lui répond que par un soufflet, et lui fait si
c, puisqu’il le faut”, dit le valet résigné. « Après quelques scènes, Don Juan pose Arlequin en sentinelle à la porte et s’intro
elle à la porte et s’introduit chez le commandeur, père de Dona Anna. Don Juan se sauve l’épée à la main ; le vieux commandeur l
ouvrira le meurtrier. « Arlequin fait quelques réflexions à ce sujet. Don Juan , qui se défie de lui, met l’épée à la main, et me
int de donner la question à son valet, qui s’empresse de tout avouer. Don Juan , furieux, redouble ses menaces, et veut changer d
mille écus, et nous partageons.” « Des sbires sont à la poursuite de Don Juan , ils offrent une bourse au valet, pour qu’il leur
e, on voit une jeune fille, Rosalba, qui pêche sur le bord de la mer. Don Juan arrive à la nage ; Rosalba tend la main au naufra
par un homme… un homme qui soit de pierre, n’est-ce pas, Arlequin ?” Don Juan s’éloigne avec la jeune fille ; Arlequin ajoute,
ous avez promis de m’épouser, dit la pêcheuse en sortant du bois avec Don Juan , je compte que vous tiendrez votre parole. — Cela
t leur tante, qui, par esprit de contradiction, consent à les marier. Don Juan et son écuyer se présentent au moment où la fête
où la fête se prépare ; ils se mêlent à la conversation, à la danse. Don Juan dit au fiancé : “Recevez mon compliment, seigneur
change ; ils aperçoivent le tombeau du commandeur, superbe mausolée. Don Juan lit l’inscription gravée sur le piédestal. Il fei
avoir sa part de la punition. Il fait des remontrances à son maître ; Don Juan feint de se repentir ; il répète une prière que l
si d’effroi ; la statue a baissé la tête : elle accepte l’invitation. Don Juan n’en croit rien ; il va la répéter lui-même, et d
est assez curieux pour être rapporté ici. Le valet bouffon raconte à Don Juan la fable de L’Âne chargé de sel et l’Âne chargé d
es diables feront griller en enfer, et croqueront à belles dents. » «  Don Juan feint d’être sensible à ces discours. Arlequin, t
iter. Le valet rend grâces au ciel de cet heureux changement, lorsque Don Juan se lève, et, par un coup de pied adroitement plac
. Il a recours au lazzi de la mouche qu’il veut tuer sur le visage de Don Juan . Il accroche ensuite une poularde rôtie avec un h
er à l’instant pour aller au rendez-vous qu’elle vient de lui donner. Don Juan prend feu là-dessus, et lui permet de s’asseoir à
s vite en besogne. Son chapeau l’embarrasse, il le met sur la tête de Don Juan , qui le jette au loin, et qui lui fait beaucoup d
, comme le frère Fredon de Rabelais. “De quelle taille est-elle ? dit Don Juan . — Courte, répond Arlequin. — Comment s’appelle-t
il dit que l’homme qui a fait ainsi (Arlequin baisse la tête) est là. Don Juan saisit un flambeau sur la table et va le recevoir
rlequin se cache. En introduisant la statue dans la salle du banquet, Don Juan lui dit : “Si j’avais pu croire que tu fusses ven
e sa retraite pour chanter et boire à la santé d’une des favorites de Don Juan  ; son maître lui fait signe de nommer Dona Anna,
partie dans le tombeau du commandeur où celui-ci a invité à son tour Don Juan à venir souper. Arlequin, voyant que tout est som
de s’y asseoir et de faire honneur aux mets qui composent le festin. Don Juan saisit un serpent dans un plat, en disant : “Je m
ez donc sur ce qui vient de se passer.” « Un dernier tableau montrait Don Juan en proie au feu vengeur, exprimant en vers ses to
’oubliez pas que tout le reste de la pièce était en prose improvisée. Don Juan tâchait d’apitoyer les démons en leur disant :  
3 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
à quinze ans de distance l’un de l’autre, trois chapitres à propos de Don Juan  ; — c’est en vain que je me donne à moi-même d’ex
si diverses, et parmi des événements si différents. Le premier de ces Don Juan parut aux premiers jours de la révolution de juil
e vous souhaite et à moi aussi ! Nous voilà, j’imagine, assez loin de Don Juan , revenons-y tout de suite, et sans autre détour.
de Philippe le Bel ! Ceci dit, (il fallait le dire !) voici mes trois Don Juan . Le Don Juan en vers. — Thomas Corneille. Le
Bel ! Ceci dit, (il fallait le dire !) voici mes trois Don Juan. Le Don Juan en vers. — Thomas Corneille. Le Théâtre-França
n les a si longtemps abordées le cœur troublé, le chapeau bas ! Voici Don Juan qui les prend par la main et qui les mène où il v
les planter là, au milieu du chemin, à la merci du premier qui passe. Don Juan , c’est le grand seigneur émancipé. Tous les liens
leterre, n’a pas osé prononcer le nom de Cromwell ! Donc, moins cela, Don Juan ose tout. Il rit tout haut et de toutes choses :
et qui parle comme un bourgeois en colère ; oui, j’en suis sûr, quand Don Juan parut devant Molière au milieu de cette odeur de
eculer. Surpris pour ainsi dire à l’improviste, par révocation de son Don Juan , et rencontrant un vrai démon, à la place de quel
venu au monde, horrible avorton dont je ne sais que faire. — Va-t’en, Don Juan , frère cadet de Tartuffe. C’est bien assez d’avoi
ficulté était grande pour Molière, et plus il y devait tenir. Plus ce Don Juan était un être impossible, et plus il devenait dig
là pour le libertinage des sens. Quant au libertinage de l’esprit, ce Don Juan est le plus grand scélérat que la terre ait jamai
l’esprit humain, ils croient avoir renversé à force de le désirer. » Don Juan n’a jamais été mieux représenté que dans ces paro
t à faire une comédie véritable, de la biographie ardente de ce fatal Don Juan . C’est que, pour suivre jusqu’à la fin ce héros v
ns l’absurde. Sganarelle est tout aussi bien le pendant inévitable de Don Juan , que Sancho Pança est l’indispensable compagnon d
pas plus difficile de transposer ainsi, de Don Quichotte à Sancho, de Don Juan à Sganarelle, du maître au valet, du fait à l’idé
u Don Juan de Molière. Hamlet est un philosophe dans son genre, comme Don Juan  ; Hamlet est un philosophe triste, Don Juan est u
phe dans son genre, comme Don Juan ; Hamlet est un philosophe triste, Don Juan est un philosophe gai ; l’un et l’autre ils doute
yens. Seulement, Hamlet a peur de ce grand peut-être qu’il affronte ; Don Juan , au contraire, se rassure derrière le faible abri
urs, — malgré les fortunes dont elle est semée, la route que parcourt Don Juan est aussi triste que la route que parcourt Hamlet
visage, il fait très froid ! il nous paraît moins digne de pitié que Don Juan , quand il s’écrie, sous ces beaux arbres si douce
nne des deux drames, elle n’est pas moindre dans l’Hamlet que dans le Don Juan . Le prince de Danemark s’entoure de comédiens et
lus touchant, car il est encore plus silencieux que celui qui avertit Don Juan . Le spectre du Nord habite une nature mieux faite
t mélancolique des montagnes. Hamlet pour le moins est aussi fort que Don Juan  ; — il est naturellement plus mécontent de l’espr
l est loyal, mais à sa façon, en dissimulant ce qu’il a dans l’âme. —  Don Juan est un fourbe d’autant plus dangereux qu’il a tou
e ; vous allez entendre, tout à l’heure, comme il va pleurer Ophélia. Don Juan , tout au rebours ; il méprise la mort, mais il la
le voulaient, pour produire plus d’effet, les compagnons de Molière ? Don Juan , dès qu’il a vu le spectre, a perdu la moitié de
t, les pieds dans l’abîme et la tête dans le nuage ! Quoi d’étrange ? Don Juan ne voit le fantôme du Commandeur qu’avec les yeux
Pourtant, et ceci finira convenablement mon parallèle entre Hamlet et Don Juan , cette comédie de Molière, si maltraitée de son v
a morale et de l’innocence, laissez venir Louis XV et Voltaire, alors Don Juan le scélérat, ne sera plus qu’un homme à bonnes fo
, de Lovelace à Brummel, ils ne se doutent pas qu’ils ont pour aïeul… Don Juan  ! Le Festin de Pierre, comédie en prose Le
du carnaval de 1665, Molière fit représenter une comédie intitulée : Don Juan . — Au premier abord, on devait s’attendre à quelq
du carnaval, le Parisien veut rire à tout prix ; mais cette fois, ce Don Juan , ce nouveau venu dans le domaine de la comédie, n
us sérieuse, plus désespérée de la terre et du ciel, que la fièvre de Don Juan . Dans celle comédie, faite pour les jours gras, v
lieu et place de la bouffonnerie qu’ils attendaient. — Il arriva que Don Juan fit peur à ces timorés et timides esprits. Ils ét
eait, qui s’abîmait dans les flammes, et voici qu’on leur montrait le Don Juan foulant d’un pied sacrilège, toutes les lois divi
er. C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan , rien n’était prêt pour le recevoir. Molière lui-
le fantôme d’Hamlet ! Il est donc très facile d’expliquer comment ce Don Juan , qui a fait peur à son poète d’abord, au bourgeoi
; si bien qu’il est mort sans songer, — ô Dieu ! — sans songer que ce Don Juan était sa plus vivante création ; que ce Don Juan
— sans songer que ce Don Juan était sa plus vivante création ; que ce Don Juan sceptique allait remplir tout le xviiie  siècle ;
ce Don Juan sceptique allait remplir tout le xviiie  siècle ; que ce Don Juan amoureux allait devenir le type élégant et licenc
issante à reproduire même ses rêves, n’auraient pas d’autre héros que Don Juan . Don Juan ! il est le dieu d’un siècle qui ne cro
reproduire même ses rêves, n’auraient pas d’autre héros que Don Juan. Don Juan  ! il est le dieu d’un siècle qui ne croit plus qu
ppelé Robert Macaire. Ô vengeance et profanation ! Oui, certes, brave Don Juan , de ton épée on a fait un poignard ; de ton mante
à la hauteur du discours ! Quanta ad rem tanta ad orationem fuit. Don Juan disparut de l’affiche à l’instant même où l’affic
in cette admirable idée qu’il fallait remettre en lumière, non pas le Don Juan , mais Le Festin de Pierre. En effet, disaient ces
qu’il n’y avait pas le plus petit mot pour rire dans ce trop sérieux Don Juan , et qu’enfin cette prose éloquente nuisait au pla
aide à l’esprit, à la prose de ce pauvre Molière : rapetissez-nous ce Don Juan  ; faites qu’il soit moins bouillant, moins fougue
ère, ils doublaient les torches du dénouement final. On ôtait au vrai Don Juan ses plus belles tirades, en revanche on ajoutera
belles tirades, en revanche on ajoutera un plat ou deux à la table de Don Juan . Ce n’est pas seulement d’aujourd’hui que l’acces
ue son esprit en fût troublé le moins du monde, cette grande prose du Don Juan , et de ces nobles parcelles il a fabriqué toutes
certes, toute la traduction de Thomas Corneille, ce n’est plus là le Don Juan amoureux, intrépide, grand seigneur, foulant d’un
ébitées, en sa présence, de si énormes maximes ! Et l’amour, comme ce Don Juan mène l’amour ! Quoi ! le roi Louis XIV est trembl
sciences, les élégances, les politesses de l’amour, et voici ce damné Don Juan qui mène, tambour battant et haut la main, les du
ui pourrait compter, à cette heure, les conquêtes de Sganarelle et de Don Juan  : Egregiam vero laudam et spolia ampla refertis
sie sur ce feu allumé, qu’il ait été convié à débarrasser ce terrible Don Juan de ses plus hardis paradoxes ; mais au xixe  sièc
 ; mais au xixe  siècle, en pleine révolution de toutes choses, quand Don Juan s’appelle Robert Macaire, et quand ses plus hardi
s rencontré, nulle part, un succès moins contesté que le succès de ce Don Juan et de la prose de Molière ! On prêtait une oreill
ros grandis de vingt coudées. On saluait avec amour, avec terreur, ce Don Juan dont Thomas Corneille avait fait un mannequin pou
partît de l’âme, de l’esprit et du cœur. Pendant que Molière croit à Don Juan , à son impiété, à ses crimes, à son châtiment dan
scène imposante. Déjà quelque chose s’est dérangé dans la fortune de Don Juan . Dona Elvire, en habit de campagne, lui a fait de
! Il sera, si vous le voulez, le second avertissement sérieux donné à Don Juan . Il ne s’agit plus de séduire Charlotte et Mathur
ure, dans sa misère et dans son abandon, nous paraîtra plus grand que Don Juan . Don Juan : « Ah ! ah ! je m’en vais tout à l’he
a misère et dans son abandon, nous paraîtra plus grand que Don Juan. Don Juan  : « Ah ! ah ! je m’en vais tout à l’heure te donn
e : Où diable, a-t-il dit, la vertu va-t-elle se nicher ? À coup sûr, Don Juan n’est pas assez honnête homme pour faire la même
audrait d’abord commencer par reconnaître la vertu. Mais en revanche, Don Juan est trop bon gentilhomme pour avoir donné à ce pa
a place de Dieu ! L’humanité, déjà, en plein xviie  siècle ! Terrible Don Juan  ! Il pouvait se sauver peut-être en donnant cette
savez-vous une façon plus nette et plus vive de préparer l’entrée de Don Juan dans la tombe du Commandeur et la terrible péripé
arma feror. Pourtant, en dépit de tous ces obstacles aux fureurs de Don Juan , le véritable avertissement lui vient du fantôme 
us de fêles somptueuses, et plus d’argent dans votre bourse, seigneur Don Juan . L’argument est si direct, que tout à l’heure, à
devient plus rare, il prend même quelque chose de funèbre. À peine si Don Juan , revoyant Elvire dans ses longs habits de deuil,
tre part, on est si fort persuadé que rien ne peut atteindre ce damné Don Juan , — ni la colère des maris poussés à bout, ni l’ép
nne enfin ! D’où il suit qu’affaiblir les crimes et le libertinage de Don Juan , c’était détruire l’effet terrible de cette statu
tite Léonore que personne ne pouvait attendre à cette heure, pas même Don Juan , c’était là non seulement diminuer la péripétie i
ire entièrement. La vengeance est proche ; l’heure fatale va sonner ; Don Juan est à bout de ses crimes ; il vient de faire prof
qu’il va courir après la petite Léonore ! Molière est plus juste pour Don Juan  ; il le connaît trop bien pour nous le montrer oc
p bien pour nous le montrer occupé jusqu’à la fin de ces billevesées. Don Juan veut, à cette heure, payer ses dettes, rétablir s
s avoir affaibli, tant qu’il a pu l’affaiblir, le féroce caractère de Don Juan , Thomas Corneille devient tout d’un coup grave, s
dans le dernier acte de Tartuffe. Mais quelle préface pour Tartuffe, Don Juan  ! — Cet homme-là faisait les préfaces tout aussi
Quelle postface, La Critique de l’École des femmes ! Le Pauvre de Don Juan . — M. Proudhon. — La Propriété c’est le vol.
ton reste, en attendant. » Notre reste se composait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière. C’est
Notre reste se composait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière. C’est une belle œuvre, et plus g
réel, l’abîme existe et chacun de nous peut en sonder la profondeur. Don Juan , c’est le monde tel qu’il était ; c’est le grand
timoré contrefacteur des grands crimes de son seigneur et maître… Si Don Juan est le seigneur, Sganarelle sera le bourgeois bie
trent… le pauvre, c’est-à-dire le troisième personnage de l’humanité, Don Juan et Sganarelle détournent la tête ! Le pauvre déra
vient cette montagne qui soudain s’oppose à nos voluptés passagères ? Don Juan s’étonne autant de cette rencontre qu’il s’étonne
e insiste, il se montre, il se révèle par ses humbles prières ! Alors Don Juan , habitué à tourner tous les obstacles, veut encor
u’il n’y a pas de Dieu, et je te donne cette pièce d’or ! À ce moment Don Juan triomphe ! Le sang revient à sa joue pâlie ; le f
iomphe ! Le sang revient à sa joue pâlie ; le feu à son regard ! Ah ! Don Juan , imprudent seigneur que vous êtes, est-ce donc ai
t qu’il soit damné pour votre amusement d’un instant. — Bon ! reprend Don Juan , est-ce que ce mendiant est à craindre ? Insensé,
mendiant est à craindre ? Insensé, qui fait le calcul d’un insensé ! Don Juan , seigneur du mont et de la plaine, qui avez haute
propriété c’est le vol » et alors, en effet, malheur à vous, seigneur Don Juan  ! Malheur à vous et malheur à nous qui avions bes
ienne aura disparu de cette terre, pour remonter au ciel, sa patrie ! Don Juan  ! si, vous et les vôtres, vous avez encore régné
fut jouée à la première représentation… La tentative était inutile ; Don Juan et Sganarelle furent respectés, le pauvre disparu
ait, on le disait du moins, car le texte même de Molière, le texte du Don Juan original, avait été remplacé par l’improvisation
îme, dans le dernier de tous les abîmes, l’hypocrisie. Il n’était que Don Juan , il est Tartuffe, et voilà un châtiment ! Oui Don
Il n’était que Don Juan, il est Tartuffe, et voilà un châtiment ! Oui Don Juan change de nom, il s’appelle Tartuffe ; le peu de
un pas sûr… le pauvre ! Le pauvre, déchaîné par les violences même de Don Juan , suffisait au châtiment de ce fameux pervers. Le
Le pauvre à qui la faim monte de l’estomac à la tête, pendant que les Don Juan s’enivrent et blasphèment dans le giron soyeux de
le véritable Commandeur ! Voilà la voix sépulcrale qui s’écrie : — «  Don Juan  ! je vous invite à venir souper demain avec moi !
dans le ventre, l’orphelin de tous les rois de la maison de Bourbon ! Don Juan , c’est votre crime, tout ce désordre, et voilà vo
! Ainsi la justice divine a châtié, à la longue, tous les coupables ! Don Juan , par son exemple et par ses conseils, ôtait au pa
seils, ôtait au pauvre l’honnêteté et l’espérance… le pauvre entraîne Don Juan dans son abîme : quoi de plus justement provident
tout fait passer. Toujours est-il qu’on ne rit pas à cette comédie de Don Juan  ; en vain l’esprit, l’ironie, la licence et le bo
les de son seigneur. Mais quelle folie inutile ! Avertir de sa ruine, Don Juan qui se perd ! Il est donc facile d’expliquer cett
re avait faite tout exprès pour amuser les folles joies du carnaval ! Don Juan et la société française ont vieilli en même temps
s été d’accord avec tes actions ; parce que, tout en déclamant contre Don Juan , tu es resté dans son frivole voisinage de vices
Grand conseiller, malgré tes conseils, la flamme vengeresse a dévoré Don Juan , et maintenant voici que tu fais comme le sauvage
 » Le Plutus d’Aristophane. — L’Argent, comédie de M. Bulwer De Don Juan à cette comédie d’Aristophane, Plutus, la distanc
t déjà l’histoire d’une société qui se perd ; c’est déjà le pauvre de Don Juan qui nous apparaît dans les haillons primitifs. Ce
ors l’éternelle entrave, l’éternel remords, la pauvreté, le pauvre de Don Juan , les yeux hagards et pleins de fureur ! La pauvre
nnez-lui ses fautes et elle sera enchantée, ravie. » L’analyse de Don Juan . — Madame la duchesse de Montpensier Vraiment
n. — Madame la duchesse de Montpensier Vraiment l’on peut dire que Don Juan a fait bruire mes fuseaux, car je m’aperçois qu’i
là, allait chanter La Marseillaise, une très belle représentation du Don Juan copié sur l’édition de 1682, délivré de ses ratur
mpétueux duelliste, à ce chercheur d’aventures amoureuses, à ce damné Don Juan . Ce Don Juan est une œuvre à mille faces ; on le
liste, à ce chercheur d’aventures amoureuses, à ce damné Don Juan. Ce Don Juan est une œuvre à mille faces ; on le peut admirer
n effet une comédie irréprochable. Au contraire, il semblerait que ce Don Juan soit le seul des êtres évoqués par Molière qui ne
rterre reste sérieux et pensif à la verve étincelante et railleuse de Don Juan . Cet homme étonne et il afflige : il n’a pas d’ex
oilà des êtres plus sévèrement châtiés et plus complètement punis que Don Juan lui-même dans ces flammes qui viennent de l’enfer
ême à la critique, la critique aura beaucoup à reprendre. Ce drame de Don Juan manque d’unité, non pas cette unité de temps et d
homme est attaché, on rit franchement et de bon cœur. Dès que paraît Don Juan , le rire s’arrête ; ce séducteur n’a rien qui séd
à un marquis des petits appartements, un Lauzun aimé des princesses ; Don Juan n’est même pas un jeune homme, si jamais il a été
œud de sa lugubre comédie ; mais faute d’un peu d’amour dans l’âme de Don Juan , cette Dona Elvire, elle-même, par un privilège d
personnage épisodique ; pas une de ces femmes, aimées ou perdues par Don Juan , ne tient à l’action principale. Le séducteur est
l vit seul, il aime seul, il parle seul ; — à Sganarelle lui-même, si Don Juan répond parfois, Don Juan répond comme un homme qu
il parle seul ; — à Sganarelle lui-même, si Don Juan répond parfois, Don Juan répond comme un homme qui ne sait pas ce qu’on lu
acte commence par une scène charmante, charmante justement parce que Don Juan n’est pas là. Il s’agit de cette idylle en prose,
usé dans toute l’assemblée une vraie joie ; on se reposait déjà de ce Don Juan , on se reposait de ses bonnes fortunes en écoutan
nsif, qui est amoureux pour tout dire ! Si bien que, lorsque reparaît Don Juan , on trouve qu’il revient trop vite. C’est dommage
et qui se sauvent, en fin de compte, des griffes de ce bandit. Pauvre Don Juan  ! la journée sera mauvaise pour lui. Il serrait,
, de son côté, est sauvée par Sganarelle… Séducteur malencontreux, ce Don Juan  ! À l’acte suivant, nous retombons dans cette fan
ord de la mer bruyante, mais dans la forêt profonde, car en ce moment Don Juan se cache pour éviter des hommes qui le cherchent 
se disputent sur la question : Être ou n’être pas ! C’est-à-dire que Don Juan , qui n’est pas un docteur, qui ne dispute avec pe
les événements sont graves : le cliquetis des épées fait tressaillir Don Juan qui court au danger, l’épée haute, car au moins f
s. De même qu’il a donné son louis d’or au nom de l’humanité, de même Don Juan peut se faire tuer pour le premier venu, au nom d
amentation de Mozart. L’effet est grand, et par conséquent terrible ; Don Juan lui-même s’éloigne épouvanté ; mais, encore une f
celui-ci berné par un fripon et par une drôlesse, celui-là berné par Don Juan … que dis-je ? berné par Sganarelle ! Ainsi nous a
par Sganarelle ! Ainsi nous allons d’avertissements en leçons, et si Don Juan se perd, ce ne sera pas faute d’avoir été prévenu
fêtes, plus de serviteurs, plus d’argent dans votre bourse, seigneur Don Juan  ! Tout ceci posé, et quand ce père infortuné s’es
vain spectacle. Ne savons-nous pas en effet qu’il faut absolument que Don Juan soit châtié, et comme rien ne peut l’atteindre, n
nui que chacun trompe à sa manière. Toutes les manières sont bonnes à Don Juan  : » Mallefille, Mémoires de Don Juan. 29. « Co
outes les manières sont bonnes à Don Juan : » Mallefille, Mémoires de Don Juan . 29. « Comme la science, comme la guerre et l’
rière les vapeurs du lointain ? Il faut le savoir ! » Les Mémoires de Don Juan .
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
. LE FESTIN DE PIERRE. Acte IV. Scene III. DON JUAN, M. DIMANCHE. Don Juan . Ah ! Monsieur Dimanche, approchez. Que je suis r
rte fermée chez moi. M. Dimanche. Monsieur, je vous suis fort obligé. Don Juan , à ses gens. Parbleu, coquins, je vous apprendrai
us ferai connoître les gens ! M. Dimanche. Monsieur, cela n’est rien. Don Juan . Comment ! vous direz que je n’y suis pas, à Mons
mis ! M. Dimanche. Monsieur, je suis votre serviteur. J’étois venu... Don Juan . Allons vîte, un siege pour Monsieur Dimanche. M.
ur Monsieur Dimanche. M. Dimanche. Monsieur, je suis bien comme cela. Don Juan . Point, point, je veux que vous soyez assis comme
vous soyez assis comme moi. M. Dimanche. Cela n’est point nécessaire. Don Juan . Otez ce pliant, & apportez un fauteuil. M. D
portez un fauteuil. M. Dimanche. Monsieur, vous vous moquez, &... Don Juan . Non, non, je sais ce que je vous dois ; & je
t qu’on mette de différence entre nous deux. M. Dimanche. Monsieur... Don Juan . Allons, asseyez-vous. M. Dimanche. Il n’est pas
pas besoin, Monsieur, & je n’ai qu’un mot à vous dire. J’étois... Don Juan . Mettez-vous là, vous dis-je. M. Dimanche. Non, M
us dis-je. M. Dimanche. Non, Monsieur, je suis bien. Je viens pour... Don Juan . Non, je ne vous écoute point, si vous n’êtes poi
point assis. M. Dimanche. Monsieur, je fais ce que vous voulez. Je... Don Juan . Parbleu, Monsieur Dimanche, vous vous portez bie
M. Dimanche. Oui, Monsieur, pour vous rendre service. Je suis venu... Don Juan . Vous avez un fonds de santé admirable, des levre
n teint vermeil & des yeux vifs. M. Dimanche. Je voudrois bien... Don Juan . Comment se porte Madame Dimanche votre épouse ?
Dimanche votre épouse ? M. Dimanche. Fort bien, Monsieur, Dieu merci. Don Juan . C’est une brave femme. M. Dimanche. Elle est vot
e femme. M. Dimanche. Elle est votre servante, Monsieur. Je venois... Don Juan . Et votre petite fille Claudine, comment se porte
e Claudine, comment se porte-t-elle ? M. Dimanche. Le mieux du monde. Don Juan . La jolie petite fille que c’est ! Je l’aime de t
anche. C’est trop d’honneur que vous lui faites, Monsieur. Je vou.... Don Juan . Et le petit Colin, fait-il toujours bien du brui
uit avec son tambour ? M. Dimanche. Toujours de même, Monsieur. Je... Don Juan . Et votre petit chien Brusquet, gronde-t-il toujo
manche. Plus que jamais, Monsieur ; & nous ne saurions en chevir. Don Juan . Ne vous étonnez pas si je m’informe des nouvelle
t. M. Dimanche. Nous vous sommes, Monsieur, infiniment obligés. Je... Don Juan , lui tendant la main. Touchez là, Monsieur Dimanc
us bien de mes amis ? M. Dimanche. Monsieur, je suis votre serviteur. Don Juan . Parbleu, je suis à vous de tout mon cœur. M. Dim
suis à vous de tout mon cœur. M. Dimanche. Vous m’honorez trop. Je... Don Juan . Il n’y a rien que je ne fasse pour vous. M. Dima
e pour vous. M. Dimanche. Monsieur, vous avez trop de bonté pour moi. Don Juan . Et cela sans intérêt, je vous prie de le croire.
anche. Je n’ai point mérité cette grace assurément. Mais, Monsieur... Don Juan . Oh çà, Monsieur Dimanche, sans façon, voulez-vou
he. Non, Monsieur, il faut que je m’en retourne tout-à-l’heure. Je... Don Juan , se levant. Allons, vîte un flambeau pour conduir
, il n’est pas nécessaire, & je m’en irai bien tout seul. Mais... Don Juan . Comment ! je veux qu’on vous escorte, & je m
rviteur, & de plus votre débiteur. M. Dimanche. Ah ! monsieur.... Don Juan . C’est une chose que je ne cache pas, & je le
je ne cache pas, & je le dis à tout le monde. M. Dimanche. Si... Don Juan . Voulez-vous que je vous reconduise ? M. Dimanche
econduise ? M. Dimanche. Ah ! Monsieur, vous vous moquez. Monsieur... Don Juan . Embrassez-moi donc, s’il vous plaît. Je vous pri
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
LE JALOUX DU PAYS DE L’ESTRAMADOURE, Par Jean Perès de Montalva. Don Juan partage ses soins entre Dona Luisa & Dona Léo
la maison de Don Talgo, son tuteur, jaloux comme il n’en fut jamais. Don Juan imagine de parler à sa maîtresse à travers un tou
ressent réellement à elle, & y répond avec la plus grande bonté. Don Juan , encouragé par ses succès, veut introduire son va
nt favorable à leur dessein. Le jaloux les surprend : grand embarras. Don Juan veut persuader qu’il est avec sa maîtresse, une d
par-là le moyen de pouvoir la questionner quand il se sera battu avec Don Juan . Tandis que les deux rivaux sont sur le pré, le v
, malgré Dona Maria, qui le croit là pour lui porter des nouvelles de Don Juan . D’un autre côté, Dona Luisa a découvert que Don
es nouvelles de Don Juan. D’un autre côté, Dona Luisa a découvert que Don Juan rend des soins à Léonor, elle en est jalouse, ell
alouse, elle entre chez cette derniere pour lui faire des reproches. Don Juan , qui respecte la vieillesse de son rival, & q
en effet. Le Vieillard lui demande mille pardons. Grande surprise de Don Juan . Le valet déguisé reste caché dans la maison. Son
loux, à qui la gouvernante a fait confidence du prétendu penchant que Don Juan a pour elle, vient le trouver, très enchanté de n
fait, parcequ’il entend la voix d’un homme qu’il prend toujours pour Don Juan  ; mais celui-ci profite de ce temps-là pour enlev
6 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
zarine1 ‌, on vit tout à coup la prose si énergique et si nerveuse de Don Juan s’aligner en assez bons alexandrins sous la plume
fait école, a été bien plus loin encore. Il affirme que, de tous les Don Juan du xviie siècle, celui de Molière fut le seul qu
emps. Ce qui troubla tout d’abord et interrompit bientôt le succès de Don Juan , ce furent les tempêtes soulevées par le cinquièm
assa les justes bornes. Malheureusement on ne trouve presque rien sur Don Juan dans les recueils et les correspondances qui tena
parut le 14 février, la veille même de la première représentation de Don Juan , que faire l’annonce de cette pièce, un peu cri s
lui-même ingénument dans un avis de quelques lignes, placé en tête de Don Juan , ce qui l’a plus particulièrement engagé à mettre
, était une sorte de traité de paix, un compromis, un armistice entre Don Juan et la faction dévote. Cette transaction, hélas !
du monde que l’autorité soit intervenue dans les changements faits à Don Juan du vivant de Molière ? La Serre, qui est en ceci
plété du Festin de Pierre 8. Si cette résurrection solennelle du vrai Don Juan a profité à la gloire de Molière, elle a beaucoup
la poétique originalité ; — voilà tout. Sauf la statue, tout dans le Don Juan français appartient à Molière. Et encore en a-t-i
’est-il pas, par exemple, bien remarquable que la plus belle scène de Don Juan , celle qui vient d’être saluée d’applaudissements
création que celles des héros ordinaires de nos comédies classiques. Don Juan n’est pas un type, ce que nous appelons un caract
net continua dans le même style cette bizarre gazette. 5. C’est dans Don Juan que Molière commença les hostilités contre la méd
éros par le parricide. 11. Je crois, sans pouvoir l’affirmer, que le Don Juan italien qui fut joué à Paris vers 1657 était Il C
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
es choses imitées. L’ECOLE DES FILLES, de Montfleury. Léonor est avec Don Juan qu’elle aime. On annonce Don Carlos qu’elle détes
t de se marier. Tout cela ne fait qu’irriter les desirs de Don André. Don Juan , son ancien camarade, arrive de Flandres pour se
Léonor. Ils vont parler de leurs amours, quand Don Félix arrive avec Don Juan & Don André. Il présente Léonor au premier en
l’époux qu’on lui donne. Don Garcie sort, le désespoir dans le cœur. Don Juan a remarqué la méprise de Léonor, il est jaloux ;
. Tous les deux se trouvent mal dès que Don Félix présente à sa fille Don Juan en qualité d’époux, ce qui devient très fade : &a
a fille Don Juan en qualité d’époux, ce qui devient très fade : & Don Juan part pour aller voir son pere mourant, sans épous
ffoiblira désormais toutes les situations. LE TRAITRE PUNI. Acte III. Don Juan vient de s’unir pour la vie à Léonor. Il prouve q
s sa chambre, & cede la scene à Mogicon, qui, comme domestique de Don Juan , est resté dans la maison. Son ancien maître lui
frémit de la démarche de Don André : le scélérat, dit-il, pendant que Don Juan va rendre les derniers devoirs à son pere, il veu
ns le temps que Don André s’est échappé des bras de Léonor, & que Don Juan ayant appris la mort de son pere, revient une bou
lé au secours de Léonor. Léonor elle-même ne peut nommer le coupable. Don Juan , furieux, ne sait sur qui faire tomber sa rage :
 : Don Félix augmente le trouble en frappant à la porte de sa fille : Don Juan veut lui épargner le chagrin qu’il ressent, fait
n secret : la cérémonie va se faire quand Don André, Don Garcie & Don Juan , conduits par le même dessein, se rencontrent. Qu
cœur en combattant sa passion & en la sacrifiant au devoir ? Ici Don Juan fait beaucoup de train, comme dans le Sage ; mais
comment trois Auteurs ont-ils pu la faire ? LE TRAITRE PUNI. Acte IV. Don Juan n’a pas fermé l’œil. Don Félix le prie de lui rac
la pressant de tout avouer ; elle choisit la bourse, & découvre à Don Juan le mystere de la cloison. Il l’examine ; il veut
: elle tremble pour les jours d’un frere & d’un amant ; elle prie Don Juan de les raccommoder. Don Juan demande quel est le
d’un frere & d’un amant ; elle prie Don Juan de les raccommoder. Don Juan demande quel est le lieu où Don André attend son
rcie son amant ne soit obligé de se couper la gorge avec Don André ou Don Juan  : pour prévenir ce malheur, elle lui fait ordonne
se battre : il s’est écarté crainte d’être compromis dans leur débat. Don Juan le rencontre, le saisit au collet, lui met le poi
ogicon est à son aise. Il proteste n’avoir fait entrer que Don André. Don Juan , plus certain de la scélératesse de son indigne a
re de ce qu’a dit son valet, & de noircir si bien Don Garcie, que Don Juan veut aller le défier. Don André lui dit que l’act
ute par-dessus la muraille de son jardin, pour l’assassiner chez lui. Don Juan a toutes les peines du monde à se déterminer : Do
lui a défendu de songer à elle. Il est sans lumiere ; il en demande. Don Juan & Don André se glissent dans sa chambre, &
demande. Don Juan & Don André se glissent dans sa chambre, & Don Juan croyant le frapper, poignarde son indigne conduct
Isabelle & Léonor, averties par Mogicon, apportent de la lumiere. Don Juan est satisfait. Léonor s’écrie que la trahison che
André y est tué par les assassins qu’il avoit postés pour poignarder Don Juan & Don Garcie. Léonor épouse ce dernier ; &
oignarder Don Juan & Don Garcie. Léonor épouse ce dernier ; & Don Juan se trouve avoir fait beaucoup de bruit pour rien.
8 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
plus intéressantes et les plus importantes de ses œuvres : Tartuffe, Don Juan et Le Misanthrope. Dans notre désir de rendre hom
les notices consacrées, dans ces deux derniers volumes, à Tartuffe, à Don Juan et au Misanthrope. L’historique du Tartuffe est u
nard, nous signalerons celui-ci : c’est l’antériorité du Tartuffe sur Don Juan malgré toutes les éditions, qui, ne tenant compte
rave, généralement commise : c’est que la tirade de l’hypocrisie dans Don Juan serait une annonce et une ébauche de Tartuffe, ta
ns la réalité, elle a été une récidive et une réplique. La notice sur Don Juan est l’étude approfondie et complète des diverses
bjection se trouve exposée dans une brochure, écrite plus tard contre Don Juan mais dont le principal objectif est le Tartuffe :
nombreux : à cette époque comme nous le verrons bientôt en parlant de Don Juan . Ceux-ci se prévalent de la fausse piété pour se
s précédentes ; mais comme la même question se reproduira au sujet de Don Juan , nous l’ajournons pour la traiter à fond après l’
r la traiter à fond après l’examen de ce second ouvrage. II. Le Don Juan est l’œuvre la plus poétique de Molière : c’est m
e une illusion de croire qu’il y a quelque chose de semblable dans le Don Juan , et ne serait-ce pas le souvenir de la musique di
Quelle que soit la cause de cette impression, toujours est-il que le Don Juan est animé d’un feu si rapide, d’une gaîté si auda
l’intention expresse de Molière, doit toute sa beauté à sa liberté. Don Juan est en quelque sorte la contrepartie du Tartuffe.
Tartuffe. Dans Tartuffe, Molière avait joué la fausse dévotion ; dans Don Juan , il joue l’impiété. Il semble qu’il ait saisi cet
ons ; mais, s’il l’a fait, ce calcul ne lui réussit pas beaucoup ; et Don Juan , bien loin de désarmer les ennemis du Tartuffe, l
re sur la scène le libertinage de la pensée au libertinage des mœurs. Don Juan est un document qui nous atteste l’existence et l
e âme n’est que du vent et de la fumée, ne sont-ce pas les modèles de Don Juan , les incrédules mondains parlant si insolemment d
Molière avait pris ses modèles : et c’est là sa part d’invention dans Don Juan . Dans la pièce espagnole, don Juan n’est pas un a
ntation. On nous a conservé le virulent pamphlet qui fut écrit contre Don Juan , aussitôt après la première représentation, sous
la dévotion elle-même. Mais c’est surtout sa dernière pièce, celle de Don Juan , qui est vraiment diabolique. C’est là que l’impi
toutes les sottises imaginables sur cette aventure10. » On voit que Don Juan ne fut pas plus à l’abri de la critique des dévot
ard les impies, qu’une méchante vie amène une méchante mort et que… —  Don Juan . Paix ! » Ce dernier mot bref et irrité, par leq
cer un jurement. Ce détail, attesté par l’auteur des Observations sur Don Juan , qui avait assisté à la première représentation,
te en est-elle moins touchante ? Ce qui importe dans le dénouement de Don Juan , c’est que l’impie soit puni, c’est que le sacril
question qui se présente à nous et qui concerne à la fois Tartuffe et Don Juan , c’est de savoir quelles ont été au fond les inte
nous n’avons pas de peine à le croire, n’eût-il écrit ni Tartuffe ni Don Juan  : mais cette indifférence de profession allait-el
uve exposée par lui dans son Syntagma et la tirade de Sganarelle dans Don Juan 13. Molière n’a donc pas appris l’athéisme à l’éc
spiré par la même pensée, et qui pourrait bien être un ressouvenir de Don Juan . 12. Il l’est d’autant moins que la mort d’un ma
9 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
. Il eut des démêlés avec le parti dévot et avec la magistrature pour Don Juan , dont on lui fit retrancher la fameuse scène du p
mulation à Molière, encore que Molière n’en eût aucunement besoin. Don Juan ou Le Festin de pierre Le sous-titre de cet ou
d’une certaine incohérence. Il y a certainement plusieurs hommes dans Don Juan , ou si l’on veut et c’est le parti que je prends
essions du sujet ou du personnage principal. Osa est peiné de voir le Don Juan si grand, si vaste ai si haut, au premier acte, p
nge à la célèbre impertinence de Musset : Quant au roué français, an Don Juan ordinaire, Ivre, riche, joyeux, raillant l’homme
laisirs ce qui est tout autre chose. On peut croire qu’il n’y a dans Don Juan aucune imitation de l’antiquité. Il a été remarqu
uan aucune imitation de l’antiquité. Il a été remarqué que le type de Don Juan est absolument inconnu, dans la littérature antiq
antique. Cela vient peut-être, que ce qui fait pour nous l’intérêt de Don Juan n’était d’aucun intérêt pour les anciens. Ce qui
d’aucun intérêt pour les anciens. Ce qui fait pour nous l’intérêt de Don Juan c’est ou qu’il est en révolte contre la religion,
es autres. J’ajoute qu’il ne faut pas dire tout à fait que le type de Don Juan est inconnu de la littérature antique la plus con
eligieuse. Les ennemis de Molière ont raison quand ils lui reprochent Don Juan et Tartuffe, à la condition que de la critique fr
Il est très vrai, comme ce fut le principal grief des dévots contre Don Juan , que dans cette pièce Molière fait attaquer Dieu
endre par un imbécile. Faut-il en conclure que Molière est du côté de Don Juan  ? Non pas, ce me semble ; puisque Don Juan, qui a
que Molière est du côté de Don Juan ? Non pas, ce me semble ; puisque Don Juan , qui attaque l’idée de Dieu, est un coquin, que M
, disent les critiques de Molière, comme Molière donne le beau rôle à Don Juan qui, quoique ayant l’infériorité dans sa querelle
rtin par méchanceté, ou, par l’effet du libertinage, devenir méchant ( Don Juan ) ; toute vérité n’est pas bonne à dire et l’on se
ables ; ils sont les plus malheureux des hommes ; du reste il y a des Don Juan qui ne sont pas méchants et qui ne sont Don Juan
du reste il y a des Don Juan qui ne sont pas méchants et qui ne sont Don Juan que par bonté d’âme, blâmables encore du reste ;
porte ce n’est nullement sur un préjugé qu’elle est victorieuse. Dans Don Juan  ? Pourrait-on me dire quel est le préjugé social
it-on me dire quel est le préjugé social qui est battu en brèche dans Don Juan  ? Il n’y a là que des vices : libertinage, méchan
nvention sociale, pas pour une obole ; et si vous me dites que ce que Don Juan attaque, ruine, pudeur, fidélité conjugale, autor
igneurs qui couvrent de l’intérêt du ciel leur fier ressentiment, les Don Juan et les Tartuffe, les Philaminte et les Jourdain,
ntants de « l’antiphysis », comme êtres contre nature : Philaminte et Don Juan , Tartuffe et Arnolphe, Arsinoé et Acaste… Philami
et Acaste… Philaminte veut s’élever au-dessus de la nature ? Soit. Et Don Juan  ? Est-ce qu’il ne suit pas la nature tout simplem
te la femme de son bienfaiteur et de son hôte ; et qu’est-ce donc que Don Juan  ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour être
homme qu’il déteste et qu’il méprise qu’il le fait accomplir : c’est Don Juan mettant l’épée au vent et s’élançant au combat un
e donner un tour généreux au vice, et il me semble bien qu’il pense à Don Juan , et une austérité ridicule et odieuse à la vertu,
e sans doute une scène, très courte, ou deux scènes, très courtes, de Don Juan . Molière, d’une part, a voulu être vrai et il sav
t encore de la générosité et du courage ; d’autre part, accumulant en Don Juan tous les vices, il a voulu, en lui laissant un re
puisse point passer pour un personnage sympathique. De plus, c’est à Don Juan seul dans tout le théâtre de Molière (et si peu,
qu’il a attaqué le libertinage et la méchanceté et l’hypocrisie dans Don Juan  ; il est probable qu’il a attaqué la luxure, la c
des comédies mais des drames, des drames comme du reste il en a fait ( Don Juan , Tartuffe), mais comme il n’était pas dans son mé
ns Molière lui-même il y a une comédie qui n’est qu’une satire, c’est Don Juan , et elle est d’un caractère tout particulier, et
ue plus ou moins consciemment on se dit : Qui cela peut-il corriger ? Don Juan  ? Don Juan qui n’est puni et qui ne peut l’être q
moins consciemment on se dit : Qui cela peut-il corriger ? Don Juan ? Don Juan qui n’est puni et qui ne peut l’être que par le c
r vrai. Quand on a nommé comme grands vicieux flagellés par Molière, Don Juan , Tartuffe et Harpagon, ce que je n’ai pas manqué
nage le plus sympathique du monde. Amphitryon est l’apothéose même de Don Juan et c’est l’apologie et l’apothéose d’un Don Juan
l’apothéose même de Don Juan et c’est l’apologie et l’apothéose d’un Don Juan qui porte le déshonneur chez un bourgeois et qui
t- pas question de cela. Le dévouement à l’humanité ? Le mot est dans Don Juan , mais, que je crois, n’a pas beaucoup de portée.
s chefs d’œuvre : l’École des maris, les Fâcheux, l’École des femmes, Don Juan , le Misanthrope, Tartuffe, dans les salons ; song
es femmes. L’École des maris, pièce à thèse presque sans sujet. Dans Don Juan , le sujet commence à la dernière scène de l’acte
cène un personnage observé de près, qu’il a vu de ses yeux. (Fâcheux, Don Juan , Trissotin, Argan). Il relègue l’extraordinaire d
mme l’action est presque nulle il va de soi qu’elle soit unique. Dans Don Juan seul il a violé toutes les règles (excusé du rest
comptant bien, je crois, l’on n’en trouvera que neuf : l’Arnolphe, le Don Juan , le Misanthrope, le Tartuffe, l’Avare, le Bourgeo
immortels, parce que la civilisation n’est presque qu’une façade. Don Juan est le méchant, comme Molière l’a très netteme
mante […] J’aimais jusqu’à ces pleurs que je faisais couler. De même Don Juan , ayant vu deux jeunes fiancés ravis d’amour l’un
tenait offensé… » Voilà qui s’entend : le bonheur des autres offense Don Juan et l’amour chez lui commence par la jalousie, c’e
essus, est le premier trait, le trait essentiel et presque le tout de Don Juan . On le voit bien à ce que s’il aime par méchancet
mender ; elle s’en va pour toujours : « Sais-tu bien, Sganarelle, dit Don Juan , que j’ai encore senti quelque peu d’émotion pour
’un feu éteint ? » Je ne parle pas de la terrible scène du pauvre où Don Juan exploite la faim, d’un malheureux pour’ lui faire
cette scène ce qui est instructif même pour entendre le caractère de Don Juan . Voltaire rapporte la scène du pauvre : « A la pr
emière représentation du Festin de Pierre, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre à qu
u Festin de Pierre, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre à quoi il passait sa vie da
ns qui me donnent l’aumône. — Tu passes ta vie à prier Dieu, disait Don Juan  ; si cela est, tu dois donc être fort à ton aise.
n’ai pas souvent de quoi manger. — Cela ne se peut pas, répliquait Don Juan  : Dieu ne saurait laisser mourir de faim ceux qui
ur de l’humanité. » « Cette scène, convenable au caractère impie de Don Juan , mais dont les esprits faibles pouvaient faire un
re en cite, il n’y aurait qu’une raillerie irréligieuse de la part de Don Juan  ; mais ce qu’il y a dans la scène vraie, c’est un
e Don Juan ; mais ce qu’il y a dans la scène vraie, c’est un crime de Don Juan , le crime qui consiste à dire au pauvre : « Ah !
lisant. Qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire que le caractère satanique de Don Juan a complètement échappé à Voltaire, que Voltaire n
précisément, Molière n’a fait la scène du pauvre que pour montrer que Don Juan , en dehors de tout libertinage et en dehors de to
il secondaire, mais à ne pas oublier. Molière a bien eu soin de faire Don Juan méchant de toutes les façons. La taquinerie est l
danger pour celui qui les faite Le méchant de grande envergure qu’est Don Juan pourrait s’en passer et la dédaigner. Il ne s’en
ès bien avisé en cela, a voulu marquer. Il est à noter, je crois, que Don Juan n’est pas un portrait de Don Juan, comme j’ai dit
quer. Il est à noter, je crois, que Don Juan n’est pas un portrait de Don Juan , comme j’ai dit ; c’est plusieurs portraits de Do
n portrait de Don Juan, comme j’ai dit ; c’est plusieurs portraits de Don Juan , c’est plusieurs portraits successifs de Don Juan
sieurs portraits de Don Juan, c’est plusieurs portraits successifs de Don Juan . C’est Don Juan à différents âges. Car, quelques
de Don Juan, c’est plusieurs portraits successifs de Don Juan. C’est Don Juan à différents âges. Car, quelques précautions qu’a
é de lieu, persuader au public qu’il ne violait pas l’unité de temps, Don Juan n’a pas le même âge au cinquième acte qu’au premi
ite. Pour la précipiter il promet le mariage, ce qui est indigne d’un Don Juan de qualité, ce qui est la honte de la corporation
n vieilli. Au troisième acte, il n’exerce aucunement sa profession de Don Juan et je n’ai pas à en parler à ce titre. Au quatriè
te de religion et se couvrant de scrupules religieux. C’est la fin de Don Juan . On peut la trouver singulière et illogique. Il y
ière et illogique. Il y aurait beaucoup à dire là-dessus. D’abord que Don Juan , le grand seigneur méchant homme qui débauche les
t celui que Molière déteste le plus. On peut dire aussi qu’ayant fait Don Juan athée dans sa jeunesse, il le fait hypocrite de r
Tartuffes sont des athées, de sorte que ce qui paraît ici être contre Don Juan est surtout, dans la pensée de Molière, contre le
pensée de Molière, contre les Tartuffes. On pourrait dire encore que Don Juan , si souvent ironique dans tout le cours de la piè
e j’incline le plus. Et il ne faut pas manquer de remarquer enfin que Don Juan , en tout cas, n’est pas si illogique et ne change
pris ses précautions pour que le spectateur ne s’étonnât pas de voir Don Juan faux dévot au dernier acte et l’on peut considére
ur le Prince ? dit-elle. — Si, Madame, quelquefois… aux femmes. » Les Don Juan mentent toujours aux femmes. Or l’habitude de men
Il est possible. Le Don Juan de Molière n’est pas complet, le type de Don Juan n’est pas épuisé dans le Don Juan de Molière, et
Juan de Molière, et il est bien naturel, car il y a vingt variétés de Don Juan . Sans songer à les énumérer toutes, il y a le Don
gt variétés de Don Juan. Sans songer à les énumérer toutes, il y a le Don Juan par curiosité d’explorations et de découvertes no
ouvelles, et il n’est qu’esquissé dans l’œuvre de Molière ; il y a le Don Juan artiste qui cherche éternellement son idéal de be
s, et celui-ci n’est pas même indiqué par Molière ; il y a surtout le Don Juan par bonté (précisément le contraire de celui de M
au sérieux par un grand poète. Mais encore le Don Juan de Molière, le Don Juan représentant le libertinage comme une forme de la
éciproquement causes et effets, a laissé incertitude à cet égard — le Don Juan égoïste, sec, insensible et méchant, est un type
même type était nécessaire si l’on voulait respecter, mieux que dans Don Juan , l’unité de temps et ne pas nous montrer un perso
t il me paraît qu’il donne la main à l’exempt avec la même fierté que Don Juan la donne à la Statue du Commandeur et en disant :
érité, c’est la vérité. Dans le réel, Tartuffe-Don Juan, non plus que Don Juan lui-même, ne fait jamais de déclaration. Ces décl
nt à des cartels » (le mot est de George Sand ; il est bien joli), le Don Juan qui n’est pas un imbécile ne les fait jamais. Il
laration à Elmire dans la réalité. Mais d’une part Tartuffe n’est pas Don Juan et peut ne pas savoir son métier de Don Juan ; il
part Tartuffe n’est pas Don Juan et peut ne pas savoir son métier de Don Juan  ; il se peut qu’il y soit neuf et il n’y a là auc
Il l’a été quelquefois. On peut à la rigueur dire qu’il l’a été avec Don Juan et qu’il s’est dit : « Ces grands seigneurs sans
beaucoup de vanité et par beaucoup plus de méchanceté, est exactement Don Juan en femme ; elle désunit les bons ménages et prend
rs en considération de ceci que la vie est courte ; enfin £on pareil, Don Juan , qui par définition ne doit, ne peut et ne veut j
et Arnolphe est un des caractères les plus uns du théâtre de Molière. Don Juan est complexe. Il est méchant et il lui arrive d’ê
caractère, et ce n’est pas contradictoire, car dans tous les actes de Don Juan le fond permanent se montre toujours. Si Don Juan
s tous les actes de Don Juan le fond permanent se montre toujours. Si Don Juan était un libertin et un méchant en qui eût survéc
se comprendrait pas ; car le mensonge est contraire à l’honneur. Mais Don Juan est un gentilhomme, Molière sa voulu ainsi et il
trop facile de posséder une paysanne en lui promettant mariage. Non, Don Juan n’a pas gardé le sentiment de l’honneur ; Don Jua
tant mariage. Non, Don Juan n’a pas gardé le sentiment de l’honneur ; Don Juan est une espèce. Mais Don Juan est une espèce qui
pas gardé le sentiment de l’honneur ; Don Juan est une espèce. Mais Don Juan est une espèce qui a gardé quelques gestes instin
ancestrale de la main exactement comme un avare ramasse une épingle. Don Juan est donc complexe, il est vrai, mais sans contrad
raît impossible de faire rentrer les quelques gestes de générosité de Don Juan dans sa passion maîtresse qui est la méchanceté.
elui qui l’a dure naturellement et c’est ici le cas. Tout simplement, Don Juan est un peu complexe pour les raisons que j’ai don
a parfaitement accepté cette conséquence de son principe. Il peint un Don Juan bas et vulgaire quand il fait la cour à des paysa
’mère, le père, sa seconde femme, son beau-frère, son fils, sa fille. Don Juan est moins apparenté ; son père paraît cependant e
milieu d’une famille, cela n’est qu’esquissé très vaguement en 1665 ( Don Juan ). Un personnage central au milieu non d’une famil
conquête de peur de faire souffrir la femme conquise et ne serait pas Don Juan du tout, tandis que c’est parce qu’il jouit du ma
ette vue profonde, encore que peut-être incomplète, qu’il a écrit son Don Juan . Il s’est avisé que le « sauvage » est beaucoup m
[…] » Ensuite, devant les réticences et subterfuges impertinents de Don Juan , elle lui fait des observations amèrement ironiqu
ues et où ne laisse pas de percer le désir qu’elle aurait encore, que Don Juan , même en mentant, lui dît des paroles douces et l
mme vous êtes. » Et enfin, devant les scrupules religieux feints par Don Juan , à la fois voyant bafouer des sentiments qu’elle
ire, le bourgeois gentilhomme, Tartuffe, Alceste, Célimène, Philinte, Don Juan , Arnolphe sont exactement les mêmes à la fin de l
ssassiner avec un fer sacré. Songez encore à la profession de foi de Don Juan (I, II) ; au couplet de Jupiter dans Amphitryon q
10 (1910) Rousseau contre Molière
es quelques traits antipathiques et à ses personnages odieux, comme à Don Juan , quelques traits nobles. Ce qu’il y a de remarqua
force attractive, pour ainsi parler, du type qui a une fois plu. Tel Don Juan , qui n’est tout d’abord qu’une brute que Dieu pun
ul mot d’Eliante rappelle un peu l’emploi d’honnête homme), pointdans Don Juan , et mon avis est que pour parer aux perfides atta
Dandin, à l’Avare et aux Fourberies, et ne songe point à Tartuffe, à Don Juan , à Amphitryon, au Malade imaginaire ni aux Femmes
p de discrétion et de crainte de l’hypothèse aventureuse, Amphitryon, Don Juan , Tartuffe, le Malade imaginaire et les Femmes sav
ui n’en soit éprise. Amphitryon est très littéralement l’apothéose du Don Juan . C’est aussi l’apologie, la justification très en
ssi l’apologie, la justification très en règle, ce qui est odieux, du Don Juan gentilhomme qui porte le déshonneur chez un bourg
parlé d’Amphitryon. Je sais peut-être pourquoi il n’a point parlé de Don Juan . Don Juan a été furieusement attaqué par les dé
itryon. Je sais peut-être pourquoi il n’a point parlé de Don Juan. Don Juan a été furieusement attaqué par les dévots au XVII
hant homme » où beaucoup de traits sont favorables au méchant homme : Don Juan est brave, généreux, charitable et se jette au da
rtrait d’un scélérat ; pourquoi Molière semble-t-il craindre de faire Don Juan trop noir ? Rousseau avait certes de quoi récrimi
a que la religion civile de Rousseau contient la croyance en Dieu que Don Juan raille et méprise, et que par conséquent Don Juan
royance en Dieu que Don Juan raille et méprise, et que par conséquent Don Juan doit être odieux à Rousseau, doit être un de ceux
ce moment s’applique beaucoup plus et beaucoup mieux à Tartuffe qu’à Don Juan  ; mais encore Rousseau peut penser que Don Juan,
mieux à Tartuffe qu’à Don Juan ; mais encore Rousseau peut penser que Don Juan , en ses parties critiquables, est surtout une piè
itable raison que je suppose qui est celle pourquoi Rousseau a laissé Don Juan de côté est la suivante : Don Juan gêne Rousseau
t celle pourquoi Rousseau a laissé Don Juan de côté est la suivante : Don Juan gêne Rousseau dans sa démonstration contre Molièr
; mais, ce qui n’était pas imposé par le sujet, il en fait non pas le Don Juan ordinaire qui est simplement l’homme qui veut met
ivera. » Et tout cela a un peu étonné, comme étranger au caractère de Don Juan tel que Molière l’a tracé, comme surajouté et adv
un peu étonné moi-même ; mais comme signe de la profonde horreur que Don Juan inspire à Molière, c’est de toute première import
us et qu’il veut le plus profondément stigmatiser. S’il donne aussi à Don Juan , non pas quelques vertus, mais quelques bons mouv
! Mais, incomparablement, c’est la haine et le mépris de Molière pour Don Juan qui domine dans cette comédie et que l’auteur veu
n’incrimine que les burlesques et fait grâce aux criminels ? Et donc, Don Juan gêne Rousseau dans son argumentation, dans le poi
a pour se donner les apparences de la logique, il aurait pu tirer de Don Juan matière à l’attaquer et à le noircir. Le rôle de
r et à le noircir. Le rôle de Sganarelle eût été excellent pour cela. Don Juan est un Néron et, de ce Néron, le Sénèque est Sgan
rotesque. Mais enfin Rousseau a vu un assez grand embarras à dénoncer Don Juan comme l’œuvre d’un ennemi des honnêtes gens. Cela
en avait d’autres… Il est possible même que Rousseau n’ait pas pris Don Juan très au sérieux, Don Juan, pièce tirée de l’espag
t possible même que Rousseau n’ait pas pris Don Juan très au sérieux, Don Juan , pièce tirée de l’espagnol, très vite mise sur pi
nce. Au contraire, je crois qu’aux intentions générales, au moins, de Don Juan , Molière attachait une importance considérable et
it une importance considérable et que ses deux grands ennemis ont été Don Juan et Tartuffe. On regrettera toujours que Rousseau
ire à peu près les mêmes choses que sur son abstention relativement à Don Juan . Cependant, s’il est analogue, le cas est un peu
un peu différent. Il est analogue parce que dans Tartuffe, comme dans Don Juan , Molière attaque bien un vice et non pas un trave
un criminel. Voilà en quoi le cas de Tartuffe est analogue au cas de Don Juan . Dans les deux pièces, c’est contre un vice et no
ime. Mais le cas de Tartuffe est néanmoins très différent de celui de Don Juan , parce que, dans Tartuffe, Molière, en même temps
ousseau ; il n’en a rien dit du tout, peut-être parce que, comme pour Don Juan , la querelle lui a paru querelle de dévots qu’il
aurait eu dans son esprit plus de poids pour le Tartuffe que pour le Don Juan  ; car dans Don Juan, c’est Dieu qui est attaqué e
esprit plus de poids pour le Tartuffe que pour le Don Juan ; car dans Don Juan , c’est Dieu qui est attaqué et mal défendu : or R
s ne peuvent souffrir » inversement, si Rousseau ne s’occupe point de Don Juan , où Dieu est en jeu, à plus forte raison il ne s’
ffe où ne sont visés que les catholiques. Peut-être aussi, comme pour Don Juan , mais à plus forte raison aussi, Rousseau n’a poi
re attaque de préférence les honnêtes gens, ce système fléchit devant Don Juan , où Molière attaque un criminel, et il fléchit en
criminel des criminels et sans lui donner ces quelques traits par où Don Juan était encore un peu sympathique, et si Rousseau s
il n’y en a pas dans le Bourgeois gentilhomme : il n’y en a pas dans Don Juan  ; il n’y en a pas dans le Misanthrope (on sait qu
proprement dit. Or un raisonneur ne serait certes pas de trop dans le Don Juan , dans l’Avare, dans le Bourgeois gentilhomme et m
ue, l’on dira ce que l’on voudra, il ne laisse pas d’être l’auteur de Don Juan et de Tartuffe ; ensuite, marquons bien ceci, que
foule. Molière l’a fait quelquefois et je le tiens, pour Tartuffe et Don Juan précisément, comme créateur du drame en France. M
as assez d’horreur parce qu’on ne le prend pas assez au sérieux. Dans Don Juan seul, il a peint le vice sans mélange de ridicule
sots et les méchants. Cette forme intermédiaire, Molière la crée dans Don Juan et dans Tartuffe et y touche dans l’Avare, y touc
encouragé, loin de là. Quels sont ses grands échecs ? Tout simplement Don Juan , le Misanthrope et les Femmes savantes ; seul T
qu’il sait dire, il est naturel. Molière en a fait l’expérience. Son Don Juan , œuvre admirable malgré certains défauts de compo
presque impartiale ; et il devient facile de comprendre pourquoi, si Don Juan a été froidement reçu, Tartuffe l’a été avec un g
e la très bien indiqué lui-même par ses dénouements de Tartuffe et de Don Juan . Dans Tartuffe, il fait intervenir le roi ; dans
tuffe et de Don Juan. Dans Tartuffe, il fait intervenir le roi ; dans Don Juan , Dieu. C’est une façon de dire que, pour corriger
ux voir, la perfidie de son ami ; mais que contre les Tartuffe et les Don Juan , il n’y a que le roi et Dieu, et, donc, que c’est
ur faire corriger ceux-ci par ceux-là, qu’elle permettait, comme dans Don Juan et Tartuffe, de peindre les méchants dans toute l
s c’est un drôle. On le voit enfin sous les haillons du « pauvre » de Don Juan , et le pauvre de Don Juan est héroïque ; mais ici
it enfin sous les haillons du « pauvre » de Don Juan, et le pauvre de Don Juan est héroïque ; mais ici Molière n’a pas allumé sa
roïsme est stupide. Il y a doute au moins. Le pauvre, en effet, dit à Don Juan  : « Je ne manquerai pas de prier le ciel qu’il vo
er le ciel qu’il vous donne toutes sortes de biens. » — « Eh ! répond Don Juan , prie le ciel qu’il te donne un habit, sans te me
. » Voilà toute la scène. Elle est en deux parties. Dans la première, Don Juan fait ressortir la stupidité de la piété du pauvre
ire, ne proteste pas. Dans la seconde, en conséquence de la première, Don Juan s’amuse à montrer au pauvre qu’en péchant il gagn
nt du bon sens populaire, non seulement ne proteste pas, mais appuie. Don Juan , par bon cœur, certes, et non par esprit démoniaq
en parle : « A la première représentation, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre à qu
ère représentation, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre à quoi il passait sa vie da
gens qui me donnent l’aumône. — Tu passes ta vie à prier Dieu, disait Don Juan  ; si cela est, tu dois donc être bien à ton aise.
je n’ai pas souvent de quoi manger. — Cela ne se peut pas, répliquait Don Juan  ; Dieu ne saurait laisser mourir de faim ceux qui
Voltaire sur cette scène : « Cette scène, convenable au caractère de Don Juan , mais dont les esprits faibles pouvaient faire un
me pas l’hypothèse où l’héroïsme du pauvre, opposé à la méchanceté de Don Juan , mettrait le pauvre au-dessus de Don Juan dans l’
, opposé à la méchanceté de Don Juan, mettrait le pauvre au-dessus de Don Juan dans l’esprit du spectateur ; il dit seulement :
eur ; il dit seulement : pour les esprits solides, c’est une scène où Don Juan dit ce qu’il est naturel qu’il dise et fait ce qu
l’a dans la tête, et c’est-à-dire ne contenant que le raisonnement de Don Juan sur Dieu se moquant des âmes pieuses, que le retr
cruelle à ceux qui sortent du bon sens ; il peut être puni par Dieu ( Don Juan ) ou par le roi, contre toute vraisemblance du res
semblables l’une à l’autre, qui se battent l’une contre l’autre. Dans Don Juan  ? Quel est le préjugé ou la convention qui dans D
’autre. Dans Don Juan ? Quel est le préjugé ou la convention qui dans Don Juan est battu en brèche par la nature et où est la vi
uxure chez Tartuffe, vaincues par une intervention royale. Comme dans Don Juan , de duel entre la nature et la convention, pas l’
igneurs qui couvrent de l’intérêt du ciel leur fier ressentiment, les Don Juan et les Tartuffe, les Philaminte et les Jourdain,
sentants « d’antiphysis » et comme êtres contre nature. Philaminte et Don Juan , Tartuffe et Arnolphe, Arsinoé et Acaste, etc. Ph
aste, etc. Philaminte veut s’élever au-dessus de la nature ? Soit. Et Don Juan  ? Est-ce qu’il ne suit pas la nature tout simplem
fe (qui collectionne les vices et les appétits) et qu’est-ce donc que Don Juan  ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour pass
nticléricalisme. Molière, l’auteur d’Amphitryon, un peu de Psyché, de Don Juan , du Misanthrope, est pour la postérité le frondeu
11 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
s dont Molière va bientôt nous entretenir d’une façon magistrale dans Don Juan . Quelques paroles prononcées par cette personne m
, et non pas le remords de leurs crimes. DON JUAN La comédie de Don Juan mérite une étude sérieuse de la part du psycholog
importe de faire ressortir ici. La première esquisse du caractère de Don Juan est exposée par Sganarelle, son valet. Celui-ci s
ne de l’accomplir. La seconde esquisse de ce caractère est tracée par Don Juan lui-même. Et c’est encore le cachet spécial du cr
ir. Cette appréciation résulte d’une erreur psychologique. Qu’on lise Don Juan , ainsi que l’histoire des criminels, dans les jou
et veille ». Molière n’a point commis une pareille erreur : il montre Don Juan et tous les pervers qu’il a représentés, comme ét
soin pour les personnes supérieurement douées du côté des sentiments. Don Juan va nous offrir un exemple de cet excès de pervers
r le mal, le raffinement des seconds l’est par le bien. Non seulement Don Juan éprouve du plaisir à faire le mal, mais encore il
t une pièce d’or pourvu qu’il blasphème. Le pauvre refuse ; néanmoins Don Juan lui en fait présent : « Va, lui dit-il, je te la
lent en peu de jours, en quelques instants même, le produit du crime. Don Juan , accablé de dettes qu’il ne paye pas, prodigue so
gue son or pour satisfaire une fantaisie. Dona Elvire, abandonnée par Don Juan , son époux, poursuit celui-ci pour tâcher de l’am
ntir m’a pris et j’ai craint le courroux céleste. » Par ces paroles, Don Juan ne cherche pas à tromper Elvire ; elle comprend p
t qu’il tourne en ridicule ses croyances religieuses. Le caractère de Don Juan étant donné, toutes les paroles qu’il prononce da
s puissantes du cœur humain : l’orgueil et la vanité. La promesse que Don Juan vient de faire à Charlotte de l’épouser, excite t
ement. Elle oublie la foi jurée à son fiancé, elle le voit battre par Don Juan sans prendre son parti, elle veut même que Pierro
revient dans le passage suivant : « Il faut avouer (dit Sganarelle à Don Juan ) qu’il se met d’étranges folies dans la tête des
rilleuses, sans tenir compte du danger. Telle est la cause qui pousse Don Juan à secourir Don Carlos alors que celui-ci est atta
ands criminels. C’est surtout en présence de Don Louis, son père, que Don Juan montre toute son insensibilité morale. Les consid
le plus hideux. Mais ces considérations ne pouvaient pas exciter chez Don Juan des sentiments qui n’existaient pas même en germe
ibilité. Toutes ces considérations élevées ne font que provoquer chez Don Juan une réponse ironique plus révoltante que l’injure
t tout ce qu’il sut dire. Enfin, comme dernier trait caractéristique, Don Juan se hâte d’ajouter dès que son père est sorti : «
a crainte des châtiments. La même ironie insultante se rencontre chez Don Juan à l’occasion des derniers conseils pleins de tend
ar l’affection la plus pure, ont excité quelque chose dans le cœur de Don Juan  ; mais ce n’est ni la reconnaissance, ni la pitié
chose est un de ses mauvais penchants, la lubricité. « Sais-tu, dit Don Juan à son valet, que j’ai ressenti quoique peu d’émot
s plus fréquentes et contre laquelle il est bon de se tenir en garde. Don Juan s’étant fait hypocrite afin d’échapper aux poursu
implicité d’ajouter foi à cette conversion. Mais lorsqu’il témoigne à Don Juan tout le plaisir qu’il en éprouve, cet incorrigibl
es sentiments moraux ne s’improvisent point dans la conscience, et un Don Juan repentant, de même que les grands criminels de sa
nce de tuer un homme que de boire un verre de vin. » Le caractère de Don Juan est tellement hideux qu’il a paru impossible à M.
turel ; il croit qu’il ne s’est jamais rencontré de débauché pareil à Don Juan . Quiconque s’est livré à l’étude des monstruosité
t dépeint cette passion, bien qu’il ne la nomme pas, de même que dans Don Juan et quelques autres de ses œuvres il a donné avec
, apparaît sous un des personnages dont Molière a exposé le type dans Don Juan . Celui qui sort de la classe pauvre et dont l’int
s se compromettre gravement, tout en se livrant à des actes immoraux. Don Juan , à bout de ressources et menacé de toute part, pr
u’il a dépeint avec une vérité aussi remarquable l’Avare, Tartuffe et Don Juan , que les personnages dont il a pu partager les se
12 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
« libertins » de lettres et la compagnie du Saint-Sacrement Molière, Don Juan et Tartufe. Il faut d’abord réserver, au moin
ubsistent, que nous ne saurions souhaiter plus illustres : Tartufe et Don Juan , — deux pièces dont aujourd’hui, après tant d’exé
ts. Vue de ce biais, la seconde de ces pièces, cette tragi-comédie de Don Juan que M. Jules Lemaitre a déclarée plus d’une fois
faux dévots, » — écrivait, en 1886, M. Lemaître, — pour imposer à son Don Juan cette singulière transformation finale. Il l’étai
bien la « voix de Molière »qu’il faut entendre dans l’âpre tirade de Don Juan contre l’hypocrisie. Lui qui, remarque M. Faguet,
contre les dévots, » pour le rattacher au Tartufe qu’il complète. Le Don Juan présente l’achèvement de la thèse du Tartufe. Il
es Elvires, mais dont le passé moral n’avait rien à envier à celui de Don Juan . Perdu de dettes et de débauches comme le héros d
ait, jusque dans ce dénouement, ce nouveau point de ressemblance avec Don Juan que la sincérité de sa conversion avait, au moins
re en Dieu33. » Mais encore que l’extrême dissemblance physique entre Don Juan et Conti pût être au poète une espèce de garantie
sans se soucier s’ils étaient frères ennemis, que dans le Tartufe et Don Juan , Molière bataille. Ajoutons que son combat contre
théâtre, prêcliée et glorifiée, fut loin d’obtenir un entier succès. Don Juan cessa d’être joué dès 1665 après un petit nombre
rie. 21. Molière, collection des Grands Écrivains, t. V, Notice sur Don Juan . 22. « Qu’est-ce que signifie la fin de Don Ju
t. V, Notice sur Don Juan. 22. « Qu’est-ce que signifie la fin de Don Juan , »disait en 1906 (L’Anticléricalisme, p. 69-71) M
in des notices d’Eugène Despois et de Louis Moland sur Tartufe et sur Don Juan , dans le Molière de la collection des Grands Écri
13 (1871) Molière
rait pas le chagriner pour si peu. Démontrer qu’il a pris Tartuffe et Don Juan aux tréteaux de Rome ou de Venise, en effet, la d
ou de Venise, en effet, la démonstration irait trop loin. Tartuffe et Don Juan appartiennent à Molière, autant que Les Femmes sa
évoqué des abîmes par la toute-puissance du drame aux mille aspects, Don Juan va paraître ? On entend déjà l’ironie et le sarca
me du dix-septième siècle, et le premier sceptique du siècle suivant. Don Juan , c’est le démon des temps féodaux ; c’est le chât
utable parole dans les destins de l’humanité. Puis, quand il a vaincu Don Juan lui-même, et qu’il l’a renvoyé par un bon mot ( m
tu les donneras en ton nom, et par-dessus le marché, l’habit brodé de Don Juan . On ferait volontiers deux parts superbes de l’œu
! Quel sublime bouffon, Le Malade imaginaire, et quel dramaturge avec Don Juan  ! Enfin, quel charmant peintre de genre, Agnès, l
14 (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944
tendre une reprise de Don Garcie : faudra-t-il mourir sans avoir revu Don Juan  ? Et je dis : revu ; mais combien sont-ils avec m
eArnould-Plessy les a emportés avec elle, comme M. Bressant a emporté Don Juan , MmeSarah Bernhardt Zaïre, et tant d’autres, qu’o
ppelons-nous que non-seulement Les Fausses Confidences et Zaïre, mais Don Juan , aussi bien que Bajazet et que Rodogune, nous ont
anarelle : ne pouvait-on nous montrer le tout ? Quant à l’introuvable Don Juan , ici non plus que là-bas on n’en a cure. « La ter
s’ennuie de dix-neuf, pour céder une soirée à Rodogune, à Bajazet, à Don Juan ou aux Fausses Confidences ; le Bougeoir se serai
15 (1739) Vie de Molière
s toutes les sciences, et la politesse dans toutes les conditions. Don Juan , ou Le Festin de Pierre. Comédie en prose et e
ésentation du Festin de Pierre de Molière, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre, à q
Pierre de Molière, il y avait une scène entre Don Juan et un pauvre. Don Juan demandait à ce pauvre, à quoi il passait sa vie d
gens qui me donnent l’aumône. Tu passes ta vie à prier DIEU ? disait Don Juan  : Si cela est, tu dois donc être fort à ton aise.
, je n’ai pas souvent de quoi manger. Cela ne se peut pas, répliquait Don Juan  : DIEU ne saurait laisser mourir de faim ceux qui
l’amour de l’humanité. Cette scène, convenable au caractère impie de Don Juan , mais dont les esprits faibles pouvaient faire un
16 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
longueurs ; pourquoi, par exemple, quatre longs chapitres à propos de Don Juan et pas un mot de L’Avocat Patelin ? Pourquoi cett
s dira du même sans gêne : vous me la donnez belle avec votre rôle de Don Juan , ma maîtresse m’a mis à la porte ! — Ou bien, com
nfin, si vous lui demandez ce qu’il reproche à sa femme ? voilà notre Don Juan qui porte la main à son front et qui s’écrie : — 
plus souvent des vers tout faits, et si bien faits ! Cependant notre Don Juan marié poursuit le cours de ses plaisanteries et d
chambre de Madame. Ah ! ce n’est pas ainsi que Molière nous a montré Don Juan , que Richardson nous a montré Lovelace, que Mariv
de l’homme amoureux et de l’homme abonnes fortunes, et qui s’appelle Don Juan  ? Et quand enfin Moncade est démasqué, tout est d
comme deux valets congédiés ! Je ne ferai pas l’injure aux femmes de Don Juan , ces belles personnes si retenues et si modestes,
t de Molière. Le Misanthrope, Tartuffe, Les Femmes savantes, L’Avare, Don Juan , les grands vices, les grands ridicules, les cara
ule explication qu’on en peut dire, c’est encore et c’est toujours le Don Juan . Don Juan ! voilà le véritable chevalier à la mod
ation qu’on en peut dire, c’est encore et c’est toujours le Don Juan. Don Juan  ! voilà le véritable chevalier à la mode, le véri
xviie  siècle, prosterné également devant le roi et devant les dames. Don Juan , en effet, n’a rien qui rappelle la galanterie du
s, si entendues dans les choses les plus délicates de l’amour. Suivez Don Juan , écoutez-le, et vous allez prendre en mépris tout
git. Eh bien ! les femmes à qui ne déplaît pas Moncade, devaient haïr Don Juan  : elles pressentaient que cet homme était la fin
e galanterie et de toute passion ; elles comprenaient confusément que Don Juan et Don Quichotte, deux héros du même pays, venaie
ce que ces dames s’avouaient tout bas, en avisant au moyen de châtier Don Juan puisque Don Quichotte était incorrigible. Ce moye
ce comte coquet, ce vicomte escroc, que sont-ils, sinon la parodie de Don Juan  ? Don Juan est gentilhomme ; nos héros sont à pei
quet, ce vicomte escroc, que sont-ils, sinon la parodie de Don Juan ? Don Juan est gentilhomme ; nos héros sont à peine chevalie
Juan ? Don Juan est gentilhomme ; nos héros sont à peine chevaliers. Don Juan est brave ; les nôtres portent une épée comme ils
ils portent des broderies à leur habit et des mouches à leur visage. Don Juan , quand il insulte une femme, voit au moins les fr
s choses se passent entre Juan et Carlos, le frère d’Elvire. Enfin si Don Juan dans sa carrière amoureuse ne donne rien à person
oserait offrir son crédit ou son argent. Et pourtant, vous l’avez vu, Don Juan est sans argent, ses créanciers le poursuivent à
du même mémoire, M. Dimanche ne sait pas comment est fait l’argent de Don Juan et de ses maîtresses… Vous savez avec quelle monn
s dames. Le seul louis d’or dont il soit parlé dans toute la comédie, Don Juan le donne à un pauvre qui passe ; il n’y a qu’un s
il était écrit que toutes ces parodies ne prévaudraient pas contre le Don Juan original, que l’homme à bonnes fortunes de 1690 v
it à peine vingt ans encore, et que, pour la confirmation dernière de Don Juan , vous auriez le Lovelace, un autre damné dont la
17 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
ne part capitale à la publication de ses œuvres ; en Autriche, où son Don Juan inspire Mozart : en Italie, où les pièces de la C
ées de l’auteur de La Critique de l’École des Femmes, de Tartuffe, de Don Juan , ont leur écho dans ces pièces, et leur donnent p
18 (1884) Tartuffe pp. 2-78
rais pas toujours la même chose. Pierrot a raison. Molière, même dans Don Juan , n’a pas fait de drame, ni dans Tartuffe. Et Tart
derniers actes ? On ne sait, mais l’interdit persiste. Molière écrit Don Juan  ; la pièce est jouée en février 1663 ; elle susci
avait fait, dans l’intervalle, une tentative héroïque, il avait donné Don Juan . C’était jouer quitte ou double. Prenant à corps,
Je ne sais ; mais cette audace ne lui réussit pas. Il fallut mutiler Don Juan . Et même, symptôme grave, le roi ne l’alla point
e en rabat noir ? Vous faites confusion : l’athée, l’hypocrite, c’est Don Juan . Molière ne se répète pas. Tartuffe athée !non pa
19 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
Pierre peut être à juste titre regardé comme un prologue du Tartuffe. Don Juan , plus atroce peut-être, passe tout à coup de l’os
n siècle. » Certes une pareille scène a été moins faite pour peindre Don Juan que pour préparer le Tartuffe ; on y voit percer
sel de ses ennemis, et la guerre de Tartufe commença par l’attaque de Don Juan . Un sieur de Rochemont se distingua surtout dans
t le protecteur de Molière ; que non seulement il n’avait pas défendu Don Juan , mais qu’il avait fait jouer à sa cour les trois
 ? Il était accordé à l’auteur du Tartuffe bien plus qu’à l’auteur de Don Juan . Le roi, si imprudemment accusé, vengeait sa prop
’empoisonneur public, et qui demandaient des bûchers pour l’auteur de Don Juan et du Tartuffe, applaudirent sans réserve à la co
20 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
vieux commandeur, et le tuer, après avoir cherché à séduire sa fille. Don Juan et son valet s’embarquent ensuite pour fuir la ve
qui deviendra plus tard, sous la plume de Byron, la poétique Haïdée. Don Juan continue le cours de ses séductions, jusqu’à l’he
on du commandeur, il entre dans le caveau funèbre où il est englouti. Don Juan , dans la pièce espagnole, demande un confesseur a
les faux dévots s’étaient mis en devoir d’empêcher la représentation. Don Juan , c’est Satan fait homme, mais Satan, l’ange super
an s’abandonne en liberté à toutes ses débauches de cœur et d’esprit. Don Juan est brave, mais je ne suis pas dupe de son courag
ur des femmes est de déployer celte valeur que leur faiblesse admire. Don Juan oublierait-il ce genre de séduction ? Je ne suis
sse, le prier de changer de vie, de peur d’attirer la foudre sur lui. Don Juan accueille la dame avec bonté : il l’engagé à rest
s d’amant ; il sent se rallumer en lui un désir qu’il croyait éteint. Don Juan est un type si séduisant, que depuis Molière il a
ton du Menteur ; et Thomas Corneille, lorsqu’il s’est avisé de mettre Don Juan en vers, croyant ressaisir un bien de famille san
é du monarque le plus orgueilleux et le plus absolu de la terre. Dans Don Juan , Molière avait commencé à poursuivre sérieusement
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
die cette fameuse scene du Festin de Pierre de Moliere, dans laquelle Don Juan , après avoir querellé ses gens parcequ’ils reçoiv
t d’avoir calqué son Ariste sur Tartufe, lui donne quelques traits de Don Juan . On pourroit encore reprocher à l’Auteur d’avoir
22 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
s le fruitier, qui s’en aperçoit ? Qui s’avise que Rodogune, Bajazet, Don Juan ne sont plus jamais joués ? Un directeur en fait-
et pour le vulgaire quelques autres pièces, comme l’École des femmes, Don Juan , le Misanthrope, Tartufe (dont les trois premiers
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
ar Thomas Corneille, elle est exactement rimée sur celle de Moliere. Don Juan . Tout Marquis veut avoir des Pages. Il n’est rie
24 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
les Dorimène y affluaient chez Maurice, le parfumeur en renom, et les Don Juan , le manteau sur le nez, y passaient d’un pied les
la puissance. On n’est roi, que par la prudence. V - A propos du Don Juan I. Pourquoi le Festin de pierre ? « Il m
et c’est encore ce qui eut lieu en cette occasion. La création de son Don Juan , pour lequel il lui avait été impossible de se dé
ême censure qui barrait le passage à Tartuffe s’acharna en détail sur Don Juan , et le mutila, comme nous verrons tout à l’heure.
. Dans toute cette bagarre, il avait encore perdu son premier titre : Don Juan . Les comédiens trouvaient qu’il était inutile, et
oses hardies, dont Molière, emporté par son génie, s’était donné dans Don Juan l’intrépide licence, la plus remarquée avait été
, qu’elle fut jouée de son temps. Ces jours-ci, lors de la reprise de Don Juan au Théâtre-Français, plusieurs bons esprits, et e
te à prouver ; c’est le second point du débat. Du vivant de l’auteur, Don Juan ne fut pas imprimé. Pourquoi ? Parce qu’après qu’
quer. C’est en 1682 seulement, que Vinot et La Grange firent imprimer Don Juan , dans l’édition qu’ils donnèrent des Œuvres de Mo
tu va-t-elle se nicher ? » Qu’en dites-vous ? Cette scène et celle du Don Juan , où l’on voit deux pauvres si parfaitement honnêt
ciens, lui répondit-il, croyons que 2 et 2 font 4 et 4 et 4 font 8. » Don Juan n’aurait pas dit mieux ; aussi, Molière, qui sava
t où lui fut faite cette avanie étrange, devait déjà travailler à son Don Juan  ; or, pour avoir sa revanche, il ménagea, tout au
s sur la scène italienne. » Ce qui avait tenté Molière, quand il fit Don Juan , c’était, je viens de le dire, le succès de la pi
e de Pierrot était déjà ce que nous le connaissons. Molière, dans son Don Juan , lui avait donné la blouse blanche du paysan fran
ina n’était pour rien, encore une fois, dans ce dénouement du nouveau Don Juan  ; mais peut-être Molière en avait-il emprunté l’i
elles avaient d’insupportable. Peu de mois après la représentation de Don Juan , ce nouveau prétexte d’intolérance pour les faux
’il allait avoir à traverser. La fin de l’année même, où le succès de Don Juan et les faveurs royales lui avaient assuré une si
ent le mérite, parce qu’il ne savent pas en montrer la force. Dans le Don Juan , il s’était élevé déjà contre la race moutonnière
on crédit ; c’est l’abbé Roquette. Déjà je l’avais pressenti, dans le Don Juan , à cette phrase sur lui et ses pareils : « On a b
s prouvé la fausseté. Il vit combien il avait eu raison de dire, dans Don Juan , à propos des dévots : « Qui en choque un s’attir
s, cette fois, il n’y put tenir. Aux attaques de Rochemont contre son Don Juan il n’avait répondu que par quelques allusions dan
vie, mais avec ses passions et son cœur. Le Misanthrope, Tartuffe et Don Juan continuèrent, et peut-être encore mieux. Quand Mo
oire ses grandes pièces en prose : l’Avare, le Bourgeois gentilhomme, Don Juan . Celui-ci même dut, pour survivre, en passer par
eurs, s’acquitta de la tache en fort habile homme. Sans cela, plus de Don Juan . Ce n’est que de notre temps, vers 1840, que le v
est pas parvenue tout entière. Ensuite, viennent plusieurs scènes de, Don Juan , choisies surtout parmi les comiques, et dont Cha
édien auteur s’était permis de publier par parties. Après la scène du Don Juan s’en trouvent d’autres des Fourberies de Scapin,
il n’a mis qu’une fois en scène comme écuyer de Dona Elvire, femme de Don Juan . Là, c’est un barbon, ici, c’est un Scapin, qui,
ux des plus excellents morceaux de son admirable répertoire. Après le Don Juan , qui n’aura, cette fois, de notre part, que le re
la titre tel que nous le donnons ici (voir son excellent article sur Don Juan , Revue des Deux-Mondes, 1er février 1847). 41. P
de Monsieur Dimanche, quoique M. de la Feuillade ne fut pas celui de Don Juan . (Note de l’Éditeur.) 146. Robert Poquelin, fi
25 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
ève sa cassette, Ou, vengeant les saints droits de la société, Écrase Don Juan sous son impiété, Et démasque cet homme au regard
26 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
risie d’éducation (dans l’École des Femmes), hypocrisie d’amour (dans Don Juan ), hypocrisie religieuse (dans Tartuffe), il le po
attaqué dans l’éducation des femmes; tout à l’heure, dans le rôle de Don Juan , par le spectacle de Done Élvire en pleurs et des
artuffe, qui s’avançait à grands pas, et, d’une main hardie, esquissa Don Juan . Seul, sous Louis XIV, il s’éleva dans cette pièc
avec effroi tourbillonner autour de Célimène. Mais à côté de l’impie Don Juan , il eut besoin d’écrire pour lui, comme un rafraî
l ne s’était pas, comme Alceste, enfui dans un désert; il avait écrit Don Juan et Tartuffe. XXI. Molière, au milieu de so
Femmes aux Femmes Savantes ? Et, parmi ses pièces en prose, comparez Don Juan au Bourgeois-Gentilhomme, l’Avare au Médecin malg
27 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
(1662), La Critique de l’École des femmes 18, Le Festin de Pierre ou Don Juan (1665), Le Misanthrope (4 juin 1666), Le Médecin
ce ; car elle nous persuaderait, par exemple, que le Tartuffe a suivi Don Juan , tandis qu’il l’a précédé, pour ne pas dire engen
vée. » Ces représailles étaient d’autant plus habiles que l’auteur de Don Juan semblait faire ici la contrepartie du Tartuffe. D
ar il l’avait déjà délaissé dans La Princesse d’Élide, et le drame de Don Juan 132. Mais l’un n’était qu’une improvisation, et l
térêts de sa troupe furent tout aussi pressants. N’a-t-il pas dépêché Don Juan , parce que les comédiens de l’hôtel de Bourgogne,
inée avant la date du 29 novembre, sauf les retouches obligées. 98. Don Juan . Acte V, scène 2. 99. La statue du Commandeur di
Acte V, scène 2. 99. La statue du Commandeur disait expressément : «  Don Juan , l’endurcissement au péché traîne une mort funest
109. Au plus fort de la lutte n’avait-il pas déjà produit, en 1665, Don Juan et L’Amour Médecin, en 1666 Le Misanthrope, Le Mé
28 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
entini), le fameux Trivelin du dix-huitième siècle, lorsque, valet de Don Juan , son maître l’obligeait à faire raison à la statu
29 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
aire battre toute poitrine humaine, sans distinction de nationalités. Don Juan , au milieu du naufrage de toutes ses croyances, s
30 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
Tartufe ou du Misanthrope ; ils se soucient beaucoup moins de relire Don Juan ou L’Avare, que de courir d’étude en étude de not
à moins qu’elle ne soit bafouée dans les pièces de cette catégorie  : Don Juan , Georges Dandin, etc. Ce genre de plaisanterie es
nu par le roi, paya d’audace et riposta, comme l’on sait, en écrivant Don Juan . Il fit mieux encore  : il profita des divisions
il procède (École des Maris, École des Femmes) ; où il tend (Tartufe, Don Juan ) ; à quoi il aboutit (Misanthrope, Femmes Savante
31 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
en dépit de ses belles manières et de son titre, il est un escroc ; à Don Juan , fils insolent, révolté contre toute idée de devo
ses formes. Depuis l’huissier Loyal qui a l’air si déloyal, jusqu’au Don Juan méchant que sa conversion rend encore plus odieux
32 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
e ne dis pas un indifférent, mais un ennemi dans l’homme qui écrivait Don Juan et Tartuffe. Ce n’est pas le moment de discuter e
ntimens sur le médecin et les médecins. Cinq de ses pièces, en effet, Don Juan , l’Amour médecin, le Médecin malgré lui, Monsieur
ui donner. De là un premier accès d’irritation, qui coïnciderait avec Don Juan . Son mal s’aggrave, et, bien qu’il ait jugé les g
33 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
ima à la seconde représentation de cette Piece. Entr’autres celui-ci. Don Juan dans une Scene avec un pauvre qui lui demandoit l
34 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
Le chercher là où il est, voilà la force ; mais il faut se redresser. Don Juan désire au lieu de vouloir ; il n’a ni foi ni forc
35 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
isait le maître, et laissez rire le parterre. 29 juillet 1861. «  Don Juan  ». Philosophie de la pièce Le Don Juan de Mol
z de votre souvenir tant de dithyrambes que vous avez lus à propos de Don Juan  ; rompez avec une vieille habitude d’admiration g
ale qui a, en quelque sorte, passé dans notre sang ; figurez-vous que Don Juan est une pièce nouvelle d’Augier ou de Dumas fils,
nt pas aux yeux ? Y eut-il jamais comédie plus mal faite que celle de Don Juan  ? Les scènes tombent les unes par-dessus les autr
, mais qui semblent navrants aujourd’hui. Voyons ! vous avez vu jouer Don Juan  : soyez de bonne foi avec vous-même. Est-ce que,
certaines pièces de Molière, et j’y ai toujours pris le même plaisir. Don Juan m’énerve. La représentation en est insoutenable.
ndition de l’art dramatique. Est-ce à dire que je fasse peu de cas de Don Juan  ? À Dieu ne plaise ! et si on l’attaquait, c’est
s, et qui célèbre comme admirable ce qu’il blâmerait chez tout autre. Don Juan est une pièce bâclée ; bâclée par un homme de gén
s adore ; le second s’en sert pour gagner une fortune, il les avilit. Don Juan révolte ; mais d’Estrigaud écœure ; tous deux fon
, dans notre mémoire, une physionomie très distincte et très vivante. Don Juan est une figure qui ne périra jamais : peut-être b
sais que Molière en était plein. La scène qui forme le second acte de Don Juan est une des plus célèbres et des plus parfaites.
ond acte de Don Juan est une des plus célèbres et des plus parfaites. Don Juan rencontre, dans une campagne écartée, deux jolies
ngénus et plus cruels, l’abominable infatuation de la femme coquette. Don Juan chasse, sous ses yeux, à coups de pied, le pauvre
rte, rivée à la situation où le poète l’a placée. Ainsi, dans ce même Don Juan , la fameuse scène de M. Dimanche ne trouve plus a
end visible un antagonisme que la réalité s’étudie toujours à cacher. Don Juan va de l’une à l’autre, et Molière suppose qu’elle
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
tel ! D. Juan, mettant la main sur la garde de son épée. Oui, je suis Don Juan , & l’avantage du nombre ne m’obligera pas à v
37 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
ganarelle de Molière sous le costume d’Arlequin, et la jolie scène de Don Juan entre Charlotte et Mathurine est indiquée à demi
e est au-dessus de L’Hypocrite d’Arétin ! À quelle hauteur s’élève le Don Juan français ! On peut dire encore que Molière emprun
r contre les hypocrites de vertu et les faux dévots, avec Tartuffe et Don Juan . Mais il ne se contentait point d’être courageux
que le doute accable, torture et finira par tuer. Il était écrit que Don Juan serait le grand fascinateur. Il a séduit le génie
ine, et madame Pernelle, et Sosie, et maître Jacques, et Arnolphe, et Don Juan , et Diafoirus, et Bélise, et Armande, hommes, fem
les comédies de Molière, entre autres Valère dans L’École des maris, Don Juan dans Dom Juan, Valère dans Tartuffe. Fort honnête
38 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
craint de consacrer un chapitre entier, le plus solide de son œuvre. Don Juan eût fait fureur aux soupers du régent, et les déb
39 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
uer des tragédies, assure-t-on ; mais il n’en a point fait. Même dans Don Juan , qui cependant forme exception dans son œuvre, ét
un but social. Il a cité, pour me mettre dans mon tort, une scène de Don Juan celle où don Louis dit : « La naissance n’est rie
40 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
sophie ; mais il n’aurait fait ni L’École des femmes, ni Tartuffe, ni Don Juan , et ses ennemis l’auraient certainement assommé a
mées par le goût éclairé et ferme de nos théoriciens littéraires439. Don Juan , que Molière composa pendant que le Tartuffe rest
ne peinture des mœurs contemporaines, qu’une sorte de prophétie. Dans Don Juan comme dans Tartuffe, mieux encore que dans Tartuf
41 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
e caractère d’une cérémonie nationale. De très brillantes reprises du Don Juan , du Bourgeois gentilhomme, marquent la période du
moyen âge, et se déclara contre l’auteur de L’École des femmes et de Don Juan  ; mais Molière était alors hors de pages. « Mgr
disparut brusquement de l’affiche après la quinzième représentation. Don Juan ou le Festin de Pierre tend à occuper une place d
la pièce en faisant observer que, si Tartuffe est absolument odieux,  Don Juan , dont l’élégance, l’esprit, la bravoure, font par
humaine, et rien d’ailleurs n’est plus justifiable. Je sais bien que Don Juan finit aussi par recourir à l’hypocrisie, et qu’en
ement à son personnage. Mais, en dehors de cette conversion ironique, Don Juan se montre ce qu’il doit être, redoutable et haïss
omaine de la fiction, mais du domaine de l’histoire ? Le Tartuffe et Don Juan sont les deux plus grands efforts du génie observ
e a été faite à l’avance. La France était devenue la maison d’Orgon. Don Juan nous offre une preuve plus surprenante encore de
abîmes par la main du Commandeur. En effet, après le Tartuffe, après Don Juan , le sol s’entrouvre et engloutit l’ancien monde.
monde. L’humanité reste, toutefois. Dans la fameuse scène du pauvre, Don Juan , trouvant la résistance où il devrait le moins l’
r réparer. Après quinze représentations, la clôture annuelle survint. Don Juan disparut de l’affiche, probablement sur quelque s
re, où Sgnanarelle paraît déguisé en médecin et défend sa robe contre  Don Juan par des arguments pires que des attaques. Mais ce
nnage à un autre personnage : L’École des femmes aux Femmes savantes, Don Juan au Tartuffe, Philinte à Alceste, Dorante à Lysida
vilité, la poltronnerie et la convoitise : Pierrot, par exemple, dans Don Juan , Lucas, dans Le Médecin malgré lui. Si Molière n
, les capucins sont mandés régulièrement, à cause de l’abîme où tombe Don Juan et des « grands feux qui en sortent ». Ils ont le
42 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
e bien d’autres conçus par le même génie. En parlant de l’Avare et de Don Juan , du Bourgeois gentilhomme et du Malade imaginaire
43 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
48. Cinquièmes objections, p. 300. 49. Préface du Tartuffe. 50. Don Juan , acte III, sc. i. 51. Vinet, Poètes du tiède de
44 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
s avantages qu’il y avait à entrer dans la confrérie des faux dévots. Don Juan n’était espagnol que de nom. En le faisant figure
l’œuvre de Molière une vive lumière. Un pauvre lui demande l’aumône. Don Juan lui offre un ducat, mais à la condition qu’il jur
offre un ducat, mais à la condition qu’il jure. Le pauvre s’y refuse. Don Juan insiste. DON JUAN. Prends, le voilà, prends, te
l’humanité ? Évidemment il n’est pas ici un simple synonyme de bonté. Don Juan donne pour l’amour de l’humanité par opposition
45 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
changements, et supprimant la Scène du pauvre qui demande l’aumône à Don Juan  ; elle parut sous cette nouvelle forme, et c’est
lques traits un peu forts qu’il a retranchés, entre autres celui-ci : Don Juan , dans une Scène avec un pauvre qui lui demandait
46 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ah ! le riche ! c’est bien un autre paire de manches que le pauvre de Don Juan  ! C’est le riche qui se pique, encore aujourd’hui
47 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
ulture religieuse. Il est certain que les souvenirs de Tartuffe et de Don Juan , furent pour beaucoup, d’abord, dans le refus du
48 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
e ne fut point par son propre choix que cet auteur traita le sujet de Don Juan , ou le Festin de Pierre, comedie en cinq actes en
49 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
cteur, hypocrite, meurtrier et athée, toujours égoïste à cœur ouvert, Don Juan est un modèle accompli de scélératesse : c’est pa
50 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
ion de notre brillante jeunesse. N’a-t-il pas dit, l’autre jour, dans Don Juan la tirade de l’hipocrisie avec toute la chaleur e
été applaudi par Mlle Mars même à côté de qui j’étais ? « À propos de Don Juan , j’en demande mille pardons à Shleghel (sic) et à
51 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
, morale, bouffonnerie. Quel sublime bouffon ! puis quel dramaturge : Don Juan  ! puis quel charmant peintre de genre ! Allez voi
s jaloux de toute joie, et les précieuses, et les femmes savantes, le Don Juan adultère et débauché ? Non, sur la parole de Masc
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française, « Comment Molière fit le Tartuffe » (1857), « À propos de Don Juan  » et « La farce avant Molière » (1858) ; dans cet
se citer soi-même a trouvé au moins un imitateur illustre : Mozart ! Don Juan dit quelque part à Leporello : « Chante-moi donc
53 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ngélique moins coquine ? Verra-t-on M. Argant renvoyer les médecins ? Don Juan suspendra-t-il le cours de ses équipées pour paye
la bonne foi, et M. Dimanche cessera-t-il seulement de faire crédit à Don Juan  ? Rien, L’avare des premiers rit du tableau fidè
54 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
’est autre chose », repartit Louis XIV. Et voilà pourquoi l’auteur de Don Juan a pu mettre au théâtre un athée, et même le parer
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